La situation politique actuelle en Espagne est marquée par des tensions croissantes au sein du Congrès. Pablo Sánchez fait face à des critiques concernant son silence sur l'affaire de Leire Dïez. Ce contexte soulève des questions sur la transparence gouvernementale et les mécanismes de responsabilité.
Pablo Sánchez ne se présentera pas devant le Congrès pour s'expliquer sur l'affaire de Leire Dïez. La présidente de la Chambre, Francina Armengol, a été accusée par le PP d'avoir orchestré une maniobra dilatoria, évitant ainsi un scrutin sur cette affaire. Cela a entraîné une frustration croissante parmi les partis parlementaires.
Cette décision de ne pas inclure la demande de comparution de Sánchez dans l'ordre du jour a des implications importantes. La Mesa n'a pas pu décider de la demande avant la prochaine réunion de la Junta de Portavoces, ce qui retarde encore plus la possibilité d'une explication de la part du président.
Le PP a dénoncé le refus d'Armengol d'inclure la demande de comparution de Sánchez, soulignant qu'elle pourrait être approuvée par la Junta. Miguel Tellado, porte-parole du PP, a exprimé sa frustration, affirmant qu'Armengol agit comme un arbitre acheté. Cette situation est perçue comme une tentative du gouvernement d'éviter des comptes sur l'affaire de Leire Dïez.
Les tensions se sont intensifiées, le PP cherchant à convoquer une réunion extraordinaire pour forcer la comparution de Sánchez. Cependant, la décision finale repose entièrement sur Armengol, ce qui crée un climat d'incertitude.
De son côté, Podemos exerce une pression croissante pour que Sánchez s'exprime rapidement. Ione Belarra a souligné que chaque jour sans explications est un jour perdu pour la démocratie. Elle a également critiqué le silence du président, le qualifiant de tranchée pour éviter d'affronter les questions difficiles.
Podemos envisage même de soutenir la demande du PP si Sánchez ne se présente pas volontairement. Cela montre la volonté de ce parti d'agir contre ce qu'ils perçoivent comme des pratiques antidémoctratiques au sein du gouvernement.
Les questions soulevées par Podemos sont cruciales. Belarra a insisté sur la nécessité de demander à Sánchez s'il juge légitime de lutter contre des pratiques antidémoctratiques avec des méthodes similaires. Ce point souligne les préoccupations sur l'intégrité des institutions.
De plus, la question de savoir pourquoi Sánchez n'a pas pris de mesures pour nettoyer les cloacas du Estado reste centrale. Les choix de ministres comme Marlaska et Robles sont également remis en question, augmentant la pression sur le président.
La situation actuelle met en lumière des enjeux majeurs concernant la responsabilité et la transparence au sein du gouvernement espagnol. Les appels à la comparution de Pablo Sánchez témoignent d'une volonté croissante de rendre des comptes. Il reste à voir comment cette dynamique évoluera dans les jours à venir.