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Asens révèle que Sánchez a négocié avec Puigdemont un "accord politique" via Pablo Iglesias lors de la législature précédente

Publié le : 20 février 2025

Négociations politiques entre le gouvernement et Puigdemont

Le gouvernement de Pedro Sánchez a mené des négociations avec Carles Puigdemont durant la dernière législature. Cette opération, orchestrée par le vice-président Pablo Iglesias, a été révélée dans le livre de Jaume Asens, intitulé Los años irrecuperables. Ce livre met en lumière les premiers pas de la négociation pour obtenir le soutien de Puigdemont lors de l'investiture de Sánchez après les élections de 2023.

Asens explique qu'il n'était pas le premier à dialoguer avec Puigdemont, ayant déjà eu plusieurs réunions en visioconférence durant l'ancienne législature. Ces rencontres, tenues en présence de quatre personnes, sont restées secrètes jusqu'à présent. Il souligne l'importance politique de ces discussions, surtout à une époque où Sánchez et le PSOE affirmaient publiquement que Puigdemont devait faire face à la justice.

Le contenu des négociations

Au cours de ces négociations, un groupe de Telegram a été créé pour échanger des informations entre Puigdemont, Iglesias, Asens et Toni Comín. Asens révèle que Pablo informait régulièrement Sánchez des avancées. Cela montre que le président était au courant des discussions et n'a jamais désavoué le dialogue, ce qui est significatif.

Après plusieurs semaines de travail, un projet d'accord politique a été élaboré. Cependant, Sánchez a finalement décidé de ne pas poursuivre cette voie, craignant de fâcher son partenaire prioritaire, ERC. Asens souligne que la porte avec Junts était "entrebâillée", mais le PSOE a choisi de la fermer.

Les conditions de l'accord

Lors d'une négociation ultérieure, Puigdemont a exigé l'amnistie comme condition pour soutenir l'investiture de Sánchez. Il a clairement indiqué : "Si pas d'amnistie, pas d'accord". Cette position a été un tournant crucial dans les discussions, car Sánchez avait besoin de ces voix pour être réélu.

En contrepartie, Puigdemont a proposé de "mettre le compteur à zéro" et de "recommencer à jouer à la politique". Ces échanges montrent une volonté de dialogue, mais aussi des attentes élevées de part et d'autre.

Les enjeux du référendum

Un autre point crucial soulevé par Puigdemont était la tenue d'un référendum sur l'autodétermination. Asens évoque que cette revendication pourrait conduire à un "reencuentro total". Cependant, il estime que cette proposition est "peu faisable" et pourrait engendrer frustration et renforcement de la droite.

Ces discussions mettent en lumière les défis politiques auxquels sont confrontés les acteurs impliqués. Le livre d'Asens offre des détails précieux sur ces premiers contacts et les enjeux qui en découlent, notamment la nécessité d'un médiateur pour faciliter les échanges.

Conclusion

Les négociations entre le gouvernement de Sánchez et Puigdemont révèlent des dynamiques complexes au sein de la politique espagnole. Les discussions autour de l'amnistie et du référendum soulignent les tensions persistantes. Le livre d'Asens éclaire ces enjeux, tout en rappelant que la route vers un accord reste semée d'embûches.

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