Lors des élections générales de l'été 2023, le PSOE a perdu la confiance de 1,76 million de personnes, soit 22,5% de ses électeurs. Selon une étude de Sigma Dos pour EL MUNDO, ce taux de mécontentement est supérieur à celui du PP, qui s'élève à 17,7%, mais inférieur à celui de Vox et Sumar, respectivement à 23,4% et 54,1%.
En termes absolus, le PSOE, dirigé par Pedro Sánchez, est la formation qui a le plus déçu ses électeurs. Les 1,76 millions de personnes qui ne voteraient plus pour lui surpassent les 1,65 millions déçus par Yolanda Díaz, les 1,44 millions pour Alberto Núñez Feijóo, et les 715.000 pour Santiago Abascal.
Dans le sondage sur l'intention de vote, la perte d'électeurs du PSOE est compensée par ceux qu'il attire d'autres formations : 10,1% des sympathisants de Sumar et 2,6% d'autres partis comme ERC, Bildu, Junts, et PNV. De plus, 8,8% de ses électeurs se montrent indécis, sans exclure de renouveler leur confiance envers les socialistes.
Au final, le PSOE enregistre une perte de 3,8 points de pourcentage de soutien. Bien que ce chiffre masque une chute, la perte de fidélité des électeurs de Sánchez est préoccupante. Un examen des raisons de ce mécontentement révèle des éléments cruciaux sur la gestion de son mandat et son leadership.
Deux raisons principales ressortent chez ceux qui se disent déçus par le PSOE : un mécontentement vis-à-vis de la gestion du gouvernement et du leadership du parti. En effet, 43,1% de ceux qui ne voteraient plus pour Sánchez justifient leur choix par leur insatisfaction envers le travail de l'exécutif, représentant 758.500 personnes.
De plus, 35% des électeurs évoquent son rôle à la tête du PSOE comme motif de leur déception, ce qui représente 615.900 ex-votants. En totalisant, cela concerne 1,37 millions de personnes. Un autre point important est que 7,9% des électeurs citent un manque de confiance lié aux informations entourant la présidence du gouvernement.
Le leadership de Sánchez n'affecte pas seulement le PSOE, mais aussi le PP et Sumar. Pour Feijóo, 34,1% des électeurs qui ne le choisiraient plus font état d'un mécontentement par rapport à son leadership, tandis que 21,7% critiquent sa gestion en opposition. Concernant Sumar, 37,3% des ex-votants justifient leur changement par un dégoût envers le leadership de Díaz.
En somme, 86% des votants perdus par le PSOE attribuent leur changement de vote à des raisons liées à Sánchez. En revanche, la figure de Feijóo déçoit 55,8% de ses électeurs, tandis que celle de Díaz touche 51,2% de son électorat. Abascal, quant à lui, est le dirigeant le mieux protégé par ses sympathisants, avec seulement 22,1% de mécontents.
Les chiffres montrent que la mobilité électorale entre les partis sera déterminante lors des prochaines élections. La recherche de votants utiles est une tendance marquée, avec 23,7% des électeurs de Vox envisageant de voter pour un autre parti, principalement le PP. De même, 8,9% des sympathisants de Sumar se tournent vers d'autres options.
Cette dynamique de changement est également visible chez les électeurs de Sumar, où 9,7% des soutiens ne savent pas quel vote émettre en cas d'élections anticipées. Ces tendances de mécontentement et d'indécision posent des questions sur la solidité des soutiens électoraux pour les partis en lice.
En résumé, les élections de l'été 2023 ont mis en lumière un mécontentement significatif envers le PSOE, avec des implications pour les futures élections. La gestion de Pedro Sánchez et son leadership sont au cœur des préoccupations des électeurs. Les mouvements vers d'autres partis montrent que le paysage politique espagnol pourrait changer rapidement si ces tendances persistent.