Les rapports annuels que David Sánchez Pérez-Castejón devait soumettre à la Diputación de Badajoz n'ont été présentés que le 3 février dernier. Cela s'est produit après que la juge ait expressément demandé leur incorporation à l'enquête concernant le frère du président du Gouvernement et d'autres hauts responsables.
Manuel CandalijaValle, directeur de l'Area de Cultura, a reconnu dans un document déposé au Juzgado de Instrucción n°3 de Badajoz que ces rapports n'ont pas été soumis chaque saison comme stipulé dans le contrat. Ils ont été déposés par Luis Carrero Pérez, un ancien conseiller de la présidence, sans que Candalija soit présent.
Les rapports, dont le plus long ne dépassait pas deux pages et demie, n'étaient pas signés électroniquement. Ils étaient plutôt manuscrits par David Sánchez, ce qui a suscité des doutes chez la magistrate Beatriz Biedma sur leur authenticité.
La juge a exprimé des préoccupations concernant la signature électronique des autres documents demandés, qui, contrairement aux rapports, portaient une date automatiquement. Candalija a précisé que les huit documents en question n'avaient pas été envoyés par des moyens qui garantissaient leur date d'émission.
Il a également signalé que ces documents étaient en possession de l'Area depuis le 3 février 2025, ce qui soulève des interrogations sur leur traitement et leur validité.
Il est important de noter que David Sánchez a commencé à travailler à la Diputación en juillet 2017. Luis Carrero Pérez, en charge du dépôt des rapports, est également sous enquête. La juge suspecte que son poste a été préparé pour lui en raison de sa relation professionnelle avec David Sánchez.
Des échanges d'emails, dont un datant de juillet 2020, montrent que Carrero Pérez et Sánchez avaient une relation étroite, où il le désignait comme "cher petit frère". Cela soulève des questions sur la transparence des nominations au sein de l'institution.
La situation autour des rapports de David Sánchez Pérez-Castejón soulève des doutes sérieux quant à la légitimité des procédures suivies. Les implications de ces événements pourraient avoir des conséquences significatives pour la Diputación de Badajoz et pour les personnes impliquées dans cette affaire.