Le conflit au sein du gouvernement espagnol, dirigé par Pedro Sánchez, s'intensifie. Les récentes décisions concernant le dépense militaire et l'achat d'armement à Israël ont exacerbé les tensions. Cette situation a mis en lumière des menaces de rupture au sein de la coalition, notamment entre le PSOE et Sumar, le partenaire minoritaire.
Le président Sánchez a tenté de calmer les tensions en annulant un contrat d'achat de munitions à une entreprise israélienne. Bien que cela ait évité une crise immédiate, les fissures au sein du gouvernement sont de plus en plus visibles. Les récentes disputes ont mis en lumière des rivalités entre les vice-présidentes, notamment Yolanda Díaz et María Jesús Montero.
Ces tensions ne sont pas nouvelles. Des affrontements similaires ont eu lieu précédemment, notamment sur la taxation du salaire minimum. Les divergences ont été si prononcées que Sumar a présenté une proposition de loi qui contredisait les souhaits de Montero. Ce conflit a été résolu par un compromis, mais d'autres tensions persistent.
La question de la dépense militaire a été un point de discorde majeur. Les pressions de Podemos et d'autres groupes ont conduit à un durcissement du ton de Yolanda Díaz envers Sánchez. Ce dernier a dû céder sur la question des contrats avec Israël, ce qui a mis en question l'autorité de son ministre de l'Intérieur.
Bien que la rupture du gouvernement ne soit pas imminente, les tensions sont palpables. Sánchez pourrait faire face à des difficultés au sein du Congrès, où sa position devient de plus en plus fragile. Les conflits autour de la défense et des relations internationales exacerbent cette vulnérabilité.
Le logement représente un autre point de friction entre le PSOE et Sumar. Sumar réclame des mesures beaucoup plus drastiques que celles proposées par les socialistes. La situation s'est aggravée, et des solutions efficaces semblent inaccessibles. Un an auparavant, Sánchez a dû retirer un projet de loi crucial juste avant son vote au Congrès.
Ce retrait a été perçu comme un échec monumental, surtout après que le vote de Sumar a contribué à faire échouer une initiative pour abolir la prostitution. Cette dynamique a renforcé l'idée que la coalition est en déclin.
Les conséquences de ces conflits sont significatives. La coalition, autrefois solide, est désormais perçue comme fragile. Les déclarations sur la santé de la coalition ne semblent plus crédibles. La majorité qui a soutenu l'investiture de Sánchez s'effrite, rendant le Parlement hostile à ses initiatives.
À mesure que les tensions internes se poursuivent, il est clair que le gouvernement devra naviguer avec précaution. Les concessions répétées pourraient s'avérer nécessaires pour maintenir une certaine stabilité, mais à quel prix?
En résumé, le gouvernement de coalition espagnol fait face à des défis importants qui menacent son intégrité. Entre les tensions sur la défense, le logement et les rivalités internes, il est difficile de voir comment cette coalition pourra perdurer sans changements significatifs. Les mois à venir seront cruciaux pour déterminer l'avenir de cette alliance fragile.