Emiliano García-Page a récemment déclaré que personne au sein de la direction du PSOE ne l'a contacté, ni ne s'y attend après la publication par EL MUNDO des messages de Pedro Sánchez. Ces messages, échangés en 2020 et 2021, étaient adressés à José Luis Ábalos. Ils visaient à contrôler les barons critiques, en particulier le président de Castilla-La Mancha, en lui demandant de ne plus "toucher les nerfs".
Dans une interview sur Antena 3, le dirigeant socialiste a évoqué la nature des relations au sein des partis. "Nous ne sommes pas appelés à être frères ni à nous aimer", a-t-il affirmé. Il a insisté sur le fait que les membres se réunissent autour d’idéaux et d’objectifs politiques.
García-Page a souligné qu'il existe une "tension latente" avec Sánchez depuis 2015. Cette tension découle de "questions très fondamentales" concernant l'identité du PSOE. Il a questionné si le parti devait rester dans une centralité constitutionnelle avec des limites claires sur les alliances possibles.
Il a également précisé que ses préoccupations ne sont pas personnelles. "Nous avons tous souffert de fango interne", a-t-il déclaré. Il a mis en garde contre le fait qu'il y a souvent plus de fango dans les partis qu'au sein de la société espagnole.
García-Page a exprimé ses préoccupations concernant l'incertitude autour de la capacité de Sánchez à rester au pouvoir. Il a évoqué un "permanent sans vivre" quant à la question de savoir s'il va "tenir 24 heures de plus". Il a également critiqué le fait que le PSOE semble être devenu "un fin en soi".
Pour lui, l'objectif ne devrait pas être la survie du Gouvernement, mais plutôt la réalisation des promesses faites au peuple. "Les termes sont en train de s'inverser", a-t-il ajouté, soulignant l'importance de l'engagement politique.
Les déclarations d'Emiliano García-Page mettent en lumière les tensions internes au sein du PSOE et les défis auxquels le parti fait face. Il a appelé à une réflexion sur l'identité du parti et sur ses véritables objectifs. Ces questions restent cruciales pour l'avenir du PSOE et de la politique espagnole.