En Europe, des craintes émergent concernant le président du Gouvernement, Pedro Sánchez. Ce dernier pourrait utiliser le grand apagón survenu lundi en Espagne et au Portugal pour faire pression sur l'OTAN. Les sources diplomatiques de l'UE évoquent surtout une suspicion plutôt qu'une peur.
Les diplomates imaginent que Sánchez pourrait présenter cet incident comme un argument lors de la prochaine coupure de l'OTAN, prévue en juin à La Haye. Un pays du nord de l'Europe note que le président a déjà montré des signes de cette direction.
Lors de la dernière réunion des présidents, il a mentionné deux termes clés : la cybersécurité et la transition verte. Cependant, la Commission Européenne a rapidement écarté l'idée d'un cyberattaque comme cause du blackout.
La vice-présidente exécutive, Teresa Ribera, a déclaré qu'il n'y avait aucune preuve de boicot. De plus, la présidente de la Commission, Ursula von der Leyen, a soutenu cette position. En revanche, Sánchez a évité de rejeter toute possibilité, même lorsque Bruxelles affirmait l'absence d'indices.
Cette divergence entre la version de l'UE et celle de Sánchez a été remarquée. Finalement, la Red Eléctrica a confirmé le matin suivant qu'il n'y avait pas de lien avec un cyberattaque.
Concernant la transition énergétique, le mix énergétique espagnol a été identifié comme une cause potentielle du blackout. Pourtant, Sánchez maintient son calendrier pour l'énergie nucléaire et la décarbonisation.
Les experts estiment que l'événement de lundi pourrait être utilisé par le président pour élargir la définition de la défense lors de la réunion aux Pays-Bas.
Pour apaiser les inquiétudes, Sánchez a discuté avec le secrétaire général de l'OTAN, Mark Rutte, pour l’informer de la situation. Bien que les détails de cette conversation n'aient pas été révélés, cela alimente les soupçons sur ses intentions.
Des sources d'un autre pays soulignent la nécessité d'étendre la définition de la défense face à de nouvelles menaces.
Le grand apagón suscite de nombreux débats à Bruxelles. L'Espagne a trois mois pour soumettre un rapport sur les causes de la crise. Parallèlement, l'UE évaluera la gravité de l'incident sur une échelle de zéro à trois.
Un rapport d'un panel d'experts de la Red Européenne de Gestionnaires de Réseaux de Transport d'Électricité devra être présenté dans un délai de six mois. Ce document inclura des recommandations pour éviter de futurs incidents.
En résumé, le grand apagón a non seulement mis en lumière des vulnérabilités énergétiques, mais il pourrait également être utilisé par le gouvernement espagnol pour redéfinir la défense au sein de l'OTAN. Les prochaines semaines seront cruciales pour observer l'évolution de cette situation.