
Lors du congrès des socialistes européens, Pedro Sánchez, le président du gouvernement espagnol, a attiré tous les regards. Son arrivée a été marquée par un grand intérêt, et son discours a suscité des applaudissements retentissants, surpassant même ceux de Frans Timmermans, candidat du centre-gauche aux élections néerlandaises.
Le congrès, qui s'est tenu à Amsterdam, a vu Sánchez chanter timidement "Bella Ciao" pour clore l'événement. À sa sortie, un participant a crié : "Pedro, te necesitamos!", soulignant son importance pour le public. Le président, souriant, a tenté de se frayer un chemin à travers le Beurs van Berlage, un ancien bâtiment de la Bourse transformé en centre de conventions.
En tant que quasi-unique président socialiste en Europe, Sánchez est une figure de fierté pour le PES. Cependant, sa présence à Amsterdam a également suscité des inquiétudes parmi les participants. Certains ont remarqué sa déformation physique, son apparence s'étant considérablement amincie.
Le choix vestimentaire de Sánchez, un pull noir associé à une veste en daim marron, a accentué sa silhouette élancée. Son apparition en première ligne de la photo de groupe, tout en évitant la presse, a suscité des interrogations. Ses jeans sombres, trop grands, et ses basket marron n'ont pas aidé à améliorer son image.
Le samedi, il a porté une chemise qui, bien que répétée, dissimulait un peu plus sa perte de poids. Ce qui avait commencé comme une stratégie politique après le scandale de Santos Cerdán semble désormais être une réalité indéniable.
Le discours de Sánchez, bien qu'applaudi, n'a pas laissé de grandes titres. Il a proposé de créer un "salaire minimum commun pour toute l'UE", une idée qui reste floue et peu réalisable. Il est difficile d'appliquer un même niveau de salaire entre des pays comme l'Allemagne et la Roumanie.
Le président a critiqué le leader du Parti Populaire, Alberto Núñez Feijóo, sans le nommer. Il a également comparé la "droite conventionnelle" à l'extrême droite, affirmant que la première avait adopté les idées de la seconde par peur.
Sánchez a évoqué ce sentiment de peur qui touche de nombreux membres de son parti. Il a souligné les craintes d'être ciblés par des trolls sur les réseaux sociaux et de subir des diffamations. Pourtant, il a affirmé : "Nous n'avons pas peur", ce qui est ironique, étant donné que certains de ses ministres utilisent des tactiques similaires.
Il a également abordé des problèmes cruciaux pour les Européens, notamment la crise du logement, qui touche particulièrement les jeunes en Espagne. Il a déclaré que vivre dignement ne devrait pas être un privilège, mais un droit. Cependant, il n'a pas proposé de solutions concrètes.
En somme, la présence de Pedro Sánchez au congrès des socialistes européens a été marquée par des moments forts, mais aussi par des préoccupations sur sa santé et son discours. Il est clair qu'il doit faire face à des défis significatifs, tant sur le plan personnel que politique.