Les partis Junts et Esquerra Republicana s'élèvent à l'unisson contre le gouvernement de Pedro Sánchez. Leurs présidents, Carles Puigdemont et Oriol Junqueras, qualifient de "robo" et "inacceptable" la gestion budgétaire de l'État en Catalunya pour 2024. Ils se basent sur des données révélées par TV3 et Catalunya Ràdio, indiquant que le pourcentage d'exécution des dépenses dans la région est de 20,06% au premier semestre.
Cette situation place la Catalunya en dernière position parmi toutes les communautés autonomes, alors que la moyenne nationale est de 34,7%. Puigdemont a exprimé son mécontentement sur les réseaux sociaux, soulignant que chaque année, le gouvernement ne respecte pas ses propres budgets, en particulier en ce qui concerne les investissements en Catalunya.
En comparant les chiffres, Puigdemont a noté que pendant les six premiers mois de l'année précédente, Madrid a atteint une exécution de 57,51%. Catalunya, avec 456 millions d'euros dépensés sur un budget de 2.276 millions, se classe derrière Andalousie et La Rioja en termes de financement. Cela soulève des questions sur les priorités budgétaires du gouvernement central.
Les chiffres montrent que la Catalunya a reçu moins que d'autres régions, malgré son importance économique. Puigdemont a insisté sur le fait que cette situation constitue une "laminación sistemática" de la société catalane, affectant son économie et sa compétitivité.
Junqueras, bien que plus modéré, a également critiqué les politiques du gouvernement. Il a déclaré qu'il est "inacceptable" que seulement 20% des investissements prévus aient été exécutés en Catalunya à mi-année 2024. Il a mis en avant le faible taux d'exécution des projets de Renfe et Adif, qui ont respectivement atteint 23% et 16,7% des budgets prévus.
Ces chiffres soulignent un manque d'engagement envers les infrastructures catalanes. Junqueras a appelé à un transfert de la gestion de Rodalies à la Generalitat, le qualifiant de solution urgente pour améliorer la situation.
Les secrétaires généraux des deux partis, Jordi Turull et Elisenda Alamany, ont également réagi aux informations budgétaires. Turull a affirmé qu'il est impossible de voter de nouveaux budgets tant que le déficit d'investissement dans les budgets actuels n'est pas compensé. Il a appelé à une mobilisation des députés catalans pour faire face à cette situation.
De son côté, Alamany a exigé que Salvador Illa, le chef du gouvernement catalan, choisisse Catalunya plutôt que de céder aux pressions de Madrid. Cette dynamique souligne l'importance de l'unité et de la solidarité parmi les partis catalans pour défendre leurs intérêts.
Les critiques des dirigeants catalans révèlent une profonde insatisfaction face aux politiques budgétaires du gouvernement central. Les chiffres d'exécution des investissements en Catalunya soulèvent des préoccupations quant à l'engagement du gouvernement envers la région. Face à cette situation, l'appel à l'action et à la solidarité entre les partis catalans est plus que jamais nécessaire.