Ursula von der Leyen et António Costa se rendront ce mardi à Strasbourg pour affirmer leur soutien indéfectible à Ukrain. Lors de la session plénière de la Eurocámara, ils renforceront leur engagement en faveur d'une augmentation des dépenses en défense pour soutenir Kiev.
Cette rencontre intervient peu après l'annonce de la suspension de l'aide militaire américaine à l'Ukraine, un pays envahi par la Russie. Les eurodéputés voteront demain une résolution qui appelle l'UE à compenser le rôle défensif des États-Unis pour garantir la sécurité ukrainienne.
Les tensions en Europe sont palpables, et cela dépasse les simples considérations politiques. Les sources de l'Eurocámara confirment que le texte sera soutenu par le PP Européen ainsi que par le SandD, le groupe du PSOE, y compris leurs eurodéputés espagnols.
En Espagne, la situation politique est plus complexe. Après plus de 15 mois sans contact entre le président du gouvernement et le principal parti d'opposition, les relations se sont détériorées. Bien que le PP et le PSOE partagent l'objectif d'augmenter les dépenses en défense, il demeure des tensions.
Il est prévu que, lors du vote pour ces investissements, Feijóo et Sánchez s'accordent. Cependant, atteindre ce consensus est loin d'être acquis dans un climat politique aussi volatile que celui de l'Espagne.
Le PP exprime une méfiance considérable envers La Moncloa. À Génova, ils s'attendent à un accord communautaire, mais doutent d'un accord domestique. Ils jugent que cela est « presque impossible » à court terme.
Les membres du PP Européen partagent ce pessimisme concernant l'accord espagnol, mais croient qu'il finira par se concrétiser, surtout sous la pression des États-Unis.
Le PP demande une négociation bilatérale sans délais imposés, avec un rapport préalable et la possibilité de discuter des propositions. Ils souhaitent imiter le modèle communautaire : d'abord négocier, puis débattre des détails.
Les dirigeants de Génova soulignent que si le gouvernement voulait un rapprochement, il aurait agi différemment. Ils expriment des doutes sur la volonté de Sánchez de parvenir à un accord, en raison des divisions au sein de Sumar.
En somme, la situation politique en Espagne est marquée par des tensions et une méfiance mutuelle. Les enjeux de la défense et du soutien à l'Ukraine sont cruciaux, mais la voie vers un accord reste semée d'embûches. Le PP attend des garanties avant de s'engager pleinement, ce qui complique davantage la situation.