Pedro Sánchez a évolué d'un acte de contrition à une posture offensive contre ses adversaires politiques. Il avertit les citoyens des conséquences s'ils choisissent de soutenir son rival, adoptant une attitude défi qui semble menacer : « avec moi ou contre moi ».
Pour le président et secrétaire général du PSOE, le fait que ses deux secrétaires d'Organisation soient impliqués dans un énorme scandale de corruption est un « erreur ». Il prétend n'avoir rien su et se dit traîné dans cette affaire. Pourtant, cela ne l'exempte pas de sa responsabilité.
Traditionnellement, lorsque le secrétaire général et le président du Gouvernement sont la même personne, ce dernier délègue ses fonctions au secrétaire d'Organisation. Cela s'est produit avec plusieurs leaders précédents. Cette délégation implique une responsabilité dont Sánchez tente de se dérober.
Pablo Sánchez évoque les « nombreux avancées » qu'il aurait mises en place pour assurer la transparence en politique. Il mentionne un durcissement des lois et une augmentation des niveaux de transparence. Cependant, la réalité contredit ses affirmations.
Il existe des lois controversées, comme l'amnistie rédigée pour annuler de graves délits, et la suppression de certains crimes. De plus, les manœuvres pour éviter la rédaction de comptes rendus au Congrès soulèvent des interrogations sur son engagement envers la transparence.
Sánchez déclare : « Nous ne poursuivons pas les denonciateurs, ni ne menaçons les journalistes ». Pourtant, son gouvernement a agi pour cibler les juges et journalistes qui enquêtent sur les affaires touchant le PSOE. Des accusations de prévarication ont même été lancées depuis le Conseil des Ministres.
Hier, il a évoqué des « mensonges animés par une coalition de lobbys obscurs ». Cette déclaration témoigne de la tension entre le gouvernement et les médias qui osent critiquer ses actions.
« Le cas Koldo est le seul de corruption supposée affectant mon organisation depuis que je la dirige », affirme le président. Il tente d'éviter d'aborder d'autres affaires en cours, concernant des membres de sa famille. De plus, son discours sur l'action immédiate est contredit par la lenteur des procédures internes.
Le dossier d'expulsion d'Ábalos a mis 16 mois à se finaliser, ce qui soulève des questions sur l'efficacité de son leadership et sa volonté de prendre des mesures décisives.
Sánchez déclare : « Nous avons été élus par une majorité de citoyens ». Cette affirmation est trompeuse. En réalité, le PP a remporté les élections. Concernant la majorité parlementaire, il a dû négocier avec un fugitif pour obtenir une amnistie.
Il défie Feijóo de présenter une motion de censure, mais refuse de se soumettre à une question de confiance, doutant de son soutien. Il prétend que « des millions de personnes » ont besoin de lui, mais refuse de le prouver par les urnes.
En somme, la situation actuelle de Pedro Sánchez est marquée par des contradictions et des défis. Ses tentatives de détourner l'attention des scandales de corruption et ses relations tendues avec les médias soulèvent des questions sur son avenir politique. La confiance du public semble érodée, et les prochaines étapes seront cruciales pour son mandat.