Le Conseil des ministres de ce mardi prévoit d'approuver un projet de loi pour la condonation partielle de la dette des communautés autonomes. Cette initiative vise à affaiblir le discours unitaire des régions dirigées par le PP. Cependant, les gouvernements régionaux du PP maintiennent leur front commun contre le programme de financement du gouvernement de Pedro Sánchez.
Andalousie et la Communauté Valencienne ont réaffirmé leur opposition aux plans du gouvernement. Le gouvernement andalou déclare que la réduction de 18 milliards d'euros de sa dette n'améliore pas son décit financier ni n'apporte plus de fonds pour les services sociaux. Ils ont réussi à refinancer leurs prêts sur les marchés, rendant les coûts financiers supportables.
Malgré un financement limité, l'Andalousie est l'une des cinq communautés avec la moins de dette par habitant. Actuellement, la dette s'élève à 4 700 euros par habitant, bien en dessous de la moyenne nationale de 6 900 euros. En comparaison, la Catalogne et la Communauté Valencienne affichent des dettes beaucoup plus élevées.
La dette totale des communautés autonomes en Espagne atteint 338,151 milliards d'euros, incluant les dettes envers l'État. La Catalogne détient la plus grande part avec 89,7 milliards d'euros, suivie par la Communauté Valencienne. L'Andalousie se classe troisième, avec 40,49 milliards d'euros.
Selon un rapport du Banco de España, la dette andalouse représente 18,8 % de son PIB, ce qui est inférieur à la moyenne nationale de 21 %. La Communauté Valencienne, quant à elle, fait face à un poids de 40,3 % de son PIB, ce qui est préoccupant.
Carolina España, la porte-parole du gouvernement andalou, a rejeté l'offre du gouvernement espagnol, qui permettrait à l'Andalousie de réduire sa dette de presque la moitié. Elle considère cela comme une trappe, car cette dette sera finalement payée par tous les Espagnols.
Elle souligne également que l'Andalousie n'est pas la plus favorisée en termes relatifs, car sa dette résulte d'un modèle de financement désavantageux. En revanche, la dette de la Catalogne est due à des dépenses excessives, selon elle.
La Generalitat Valenciana a récemment vu sa dette publique dépasser 60 milliards d'euros. Malgré cela, le gouvernement autonome, dirigé par Carlos Mazón, refuse de céder aux pressions de Moncloa. Il qualifie la proposition de chantage, car elle ne supprimerait que 19,3 % de la dette.
De plus, la Generalitat estime que la réduction de 11,21 milliards d'euros n'apporterait aucune amélioration significative à la qualité des services publics. Ils réclament une réforme du système de financement qui soit liée à la question de l'endettement.
En résumé, le projet de loi sur la condonation de la dette suscite des réactions mitigées parmi les communautés autonomes. Tandis que l'Andalousie et la Communauté Valencienne s'opposent fermement, elles demandent des réformes fondamentales pour résoudre les problèmes de financement. La situation reste tendue et complexe, avec des enjeux financiers importants pour l'ensemble des régions.