Le gouvernement se retrouve dans une situation délicate, semblable à un jeu de stratégie. Chaque mouvement est crucial, surtout après la révélation d'une présumée corruption impliquant des membres influents du PSOE. La pression monte, et les décisions doivent être prises rapidement pour éviter un effondrement de la législature.
La demande de l'OTAN d'augmenter les dépenses de défense à 5 % du PIB pose un nouveau défi. Les alliés, notamment les États-Unis, exercent une pression forte, mais l'Espagne reste ferme. Pedro Sánchez a récemment écrit au secrétaire général de l'OTAN, affirmant qu'il n'acceptera pas cet engagement.
Ce refus pourrait provoquer un conflit avec les partenaires de gouvernance. Sanchez a souligné que chaque gouvernement doit décider de ses priorités. Il a déclaré : « Nous choisissons de ne pas faire ces sacrifices », ce qui pourrait avoir de sérieuses répercussions sur la stabilité du gouvernement.
La situation est d'autant plus complexe que les partis soutenant Sánchez ont mis la législature en suspens. Les révélations sur la corruption ont affaibli la position de La Moncloa. Les partenaires de coalition attendent des éclaircissements sur l'ampleur de cette affaire, ce qui complique davantage la gestion des affaires courantes.
Pour gagner du temps, le gouvernement tente de contrôler la narrative autour de la corruption. Toutefois, la menace d'une obligation de dépenses militaires à 5 % du PIB pourrait s'avérer décisive pour la survie du gouvernement. Un tel engagement nécessiterait des investissements colossaux, estimés à 80 milliards d'euros pour la défense.
Le plan approuvé par le Conseil des ministres, visant à atteindre 2 % du PIB cette année, impliquait déjà un investissement supplémentaire de 10,471 milliards d'euros. En 2025, la somme totale allouée à la sécurité et à la défense atteindra 33,123 milliards d'euros. Cette décision a déjà provoqué des tensions avec les partenaires, notamment Sumar.
Sánchez a promis que les dépenses supplémentaires pour la sécurité ne se feraient pas au détriment de l'État de bien-être. Il a insisté : « Nous ne toucherons pas au budget social ». Pourtant, dans sa correspondance avec Rutte, il admet que l'objectif de 5 % compromet sa promesse initiale.
Le gouvernement espère que sa position actuelle incitera d'autres pays à soutenir son approche. Sánchez propose une clause permettant à l'Espagne de se soustraire à cette obligation, suggérant que ce seuil soit optionnel pour les alliés. Cela marque une volonté de résistance face à des exigences jugées excessives.
Bien que l'Espagne n'ait pas de pouvoir de veto, elle veut montrer une détermination face aux pressions internationales. Le gouvernement a manœuvré pour éviter le contrôle parlementaire sur les dépenses militaires, mais une augmentation substantielle nécessiterait une approbation du Congrès, ce qui compliquerait encore la situation.
En somme, le gouvernement espagnol est confronté à des défis majeurs. La pression de l'OTAN, les révélations de corruption et les attentes des partenaires de coalition créent un climat d'incertitude. Sánchez doit naviguer habilement entre ces enjeux pour préserver la stabilité de son gouvernement tout en respectant ses engagements envers ses alliés.