La lettre que le président du Gouvernement, Pedro Sánchez, a envoyée ce jeudi à Mark Rutte constitue un véritable défi. Ce défi s'adresse non seulement à l'OTAN, mais également à la Commission Européenne, qui souligne depuis des mois que l'objectif de 2% du PIB en défense est largement insuffisant.
Cette position a suscité des inquiétudes au sein des deux institutions. Selon des sources communautaires, "c'est une mauvaise signal de désunion juste avant le sommet de l'OTAN" qui se tient la semaine prochaine à La Haye. L'acceptation d'un objectif de 5% sans intention de le respecter ne serait pas suffisante.
Il est évident que l'absence de consensus pourrait entraîner des tensions. Les responsables européens estiment que la menace russe est très réelle et qu'il est impératif de procéder à un réarmement rapide et unifié, contrairement à la position de Sánchez.
Le sommet doit établir les bases d'un réarmement adapté à la nouvelle réalité géopolitique. Les discussions ne peuvent pas se détourner vers d'autres sujets, car cela pourrait affaiblir l'unité de l'alliance. Les États-Unis, par la voix de Donald Trump, ont déjà mis en garde le Gouvernement espagnol sur cette question.
Si Sánchez arrive aux Pays-Bas avec une position inflexible, il risque de se heurter à des critiques sévères. Les États-Unis insistent sur le fait que tous les alliés, y compris l'Espagne, doivent atteindre l'objectif de 5% du PIB.
Les conséquences de cette position pour l'Espagne pourraient être désastreuses. En maintenant son refus de s'engager, l'Espagne pourrait ouvrir la voie à d'autres pays, comme la Belgique, à adopter une position similaire. Cela pourrait créer un précédent dangereux au sein de l'OTAN.
Les sources diplomatiques soulignent que "si l'Espagne persiste, elle sera de plus en plus isolée". La pression sur Sánchez pourrait augmenter, non seulement de la part de Rutte, mais aussi d'autres dirigeants européens.
La situation actuelle expose l'Espagne à un défi diplomatique majeur. La position de Sánchez pourrait avoir des répercussions non seulement sur l'OTAN, mais aussi sur l'Union Européenne dans son ensemble. Il est crucial que le Gouvernement espagnol prenne en compte ces enjeux pour éviter des conséquences néfastes à long terme.