La politique est souvent une question de chiffres et d'argent. Cela touche le Gouvernement, tant à l'intérieur qu'à l'extérieur d'Espagne. À l'extérieur, la Union Européenne et l'OTAN pressent notre pays d'investir davantage dans la défense. À l'intérieur, la situation est complexe en raison des divergences entre les partenaires de la coalition.
Actuellement, la manque de consensus au sein du bloc d'investiture rend l'adoption des budgets pour 2025 très difficile. Pedro Sánchez, le chef du Gouvernement, a souligné l'importance de "sudor la camiseta" pour tenter de les faire adopter. Cependant, il semble que l'Espagne se dirige vers une nouvelle année sans comptes publics approuvés.
Il a déclaré : "Si les budgets ne sont pas approuvés, ils seront prorogés." Cela reflète la nécessité d'une stabilité pour le pays. Les derniers budgets adoptés datent de 2023, et en 2024, Sánchez a dû renoncer à leur approbation à cause des élections anticipées en Catalogne.
Depuis le début de son mandat, Sánchez a réussi à faire adopter seulement trois budgets en sept ans. La situation actuelle est marquée par une fragilité parlementaire due aux exigences de ses partenaires et aux divergences sur les questions économiques entre les partis. Des groupes comme Junts et PNV ont des positions éloignées de celles d'ERC, Bildu, Podemos, BNG ou Sumar.
Malgré cela, le message officiel reste optimiste. Sánchez a affirmé : "Nous travaillons avec les groupes. Nous ne renonçons pas à les présenter." Cependant, des discussions semblent absentes entre certains groupes, ce qui complique encore davantage la situation.
Le Gouvernement espère que la bonne marche de l'économie facilitera la gouvernabilité. Selon eux, les données macroéconomiques permettent d'envisager une nouvelle année sans budgets. "Avec le budget actuel, nous sommes en tête de la croissance des principales économies avancées", a déclaré Sánchez.
Cependant, il insiste sur la nécessité d'approuver de nouveaux budgets. La gouvernance est essentielle pour répondre aux besoins sociaux et pour continuer à créer des emplois. Le Gouvernement semble déterminé à ne pas abandonner cette quête.
En parallèle, la question de la défense est cruciale. Sánchez fait face à des pressions pour augmenter le budget de la défense, tout en critiquant le discours belliqueux des institutions européennes. En Espagne, cette demande rencontre une forte opposition de ses partenaires, y compris au sein de son propre cabinet.
Les formations qui composent Sumar sont particulièrement opposées à cette augmentation. Récemment, pendant que Sánchez discutait avec des dirigeants européens sur le réarmement de l'Europe, Sumar a voté contre ce plan au Congrès, demandant même à sortir de l'OTAN.
La situation budgétaire et défensive en Espagne est complexe et pleine de défis. Les divergences entre les partenaires de la coalition compliquent l'adoption des budgets, tandis que les pressions extérieures pour augmenter les dépenses de défense ajoutent une couche supplémentaire de tension. L'avenir reste incertain, mais la nécessité de stabilité est plus que jamais présente.