Pedro Sánchez célèbre aujourd'hui son septième anniversaire en tant que président du Gouvernement. Le 2 juin 2018, il a prêté serment devant le Roi, inaugurant son « Gouvernement beau ». Cependant, cet anniversaire n'est pas des plus joyeux. Il peut seulement se réjouir du fait que peu de gens croyaient qu'il atteindrait cette étape. Malgré les tempêtes politiques, il est toujours là.
La dernière semaine de mai a été particulièrement difficile pour un président habitué à des semaines dramatiques. L'émergence d'une militante du PSOE, Leire Díez, en lien avec des affaires judiciaires, a intensifié la tension politique en Espagne. L'opposition a même qualifié le président de "capo de la mafia", ce qui témoigne de la gravité de la situation.
Leire Díez et ses associés ont été accusés de tenter de nuire à la réputation de certains membres de la justice. Ce scandale a provoqué une onde de choc dans les cercles de pouvoir. Moncloa, déjà affaiblie par des révélations précédentes, doit maintenant faire face à une tempête médiatique. Les groupes socialistes à travers le pays sont déconcertés et déprimés par les ombres toxiques qui pèsent sur leur direction.
La direction de Moncloa est consciente que la sensation de fin de cycle est plus palpable que jamais. Si les élections avaient lieu dans quinze jours, Sánchez risquerait un sévere revers. Toutefois, le Gouvernement se défend, affirmant que Leire faisait partie d'un groupe lié à José Luis Ábalos, sans mandat officiel pour discréditer qui que ce soit.
Le silence de Sánchez et la légèreté de la réponse du PSOE ont suscité de nombreuses spéculations. Les conseillers du président estiment qu'il a agi de manière judicieuse en évitant de commenter publiquement cette affaire délicate. Ils soulignent que toute déclaration pourrait être utilisée contre lui, surtout dans un climat aussi toxique.
Les tensions internes au sein du PSOE se sont intensifiées après l'expulsion préventive d'Ábalos. Certains hauts responsables ont averti que ce dernier était un homme dangereux, ayant eu un pouvoir considérable depuis 2017. Cette situation a remis en question le contrôle de Sánchez sur son propre gouvernement.
Le Parti Populaire (PP) intensifie son attaque en qualifiant le gouvernement de « mafia ». Alberto Núñez Feijóo, le nouveau président du PP, a surpris en utilisant de tels termes à l'encontre de Sánchez. Le PP a même organisé une manifestation sous le slogan « Mafia ou démocratie », s'inspirant des tactiques de groupes extrémistes.
Cependant, tous au sein du PP ne sont pas convaincus que cette approche soit la meilleure. L'ancien président José María Aznar a conseillé à son parti de garder la tête froide et de ne pas céder à la tentation de l'agitation politique. Selon lui, il est peu probable qu'il y ait des élections anticipées ou une motion de censure.
En somme, le septième anniversaire de Pedro Sánchez en tant que président est marqué par de nombreux défis. Les tensions politiques, les scandales et les critiques du PP mettent en lumière une période difficile pour le gouvernement. L'avenir politique de Sánchez dépendra de sa capacité à naviguer dans cette tempête et à restaurer la confiance au sein de son parti et du public.