Ce dimanche, Pedro Sánchez a répondu à l'interview de l'ancien président José María Aznar dans EL MUNDO. Aznar a posé une question provocante : "Si quelqu'un peut manipuler des élections internes, pourquoi ne pourrait-il pas le faire pour des élections générales ?". Sánchez a réagi via un message sur son compte officiel de X.
Il a affirmé que cette attitude était une stratégie pour délégitimer les résultats électoraux et, par conséquent, le gouvernement espagnol. Selon lui, le PP ne respecte la démocratie que lorsqu'il est au pouvoir.
Dans l'interview, le directeur d'EL MUNDO, Joaquín Manso, a interrogé Aznar sur la façon dont le gouvernement pourrait faire face à sa faiblesse politique face à des scandales de corruption. Aznar a fait une allusion à un rapport de la Guardia Civil concernant des manipulations lors des primaires du PSOE en 2014.
Il a déclaré : "Ne pensez pas qu'un voleur de bijouterie ne serait pas prêt à attaquer une banque". Aznar a mis en garde contre la possibilité de créer une crise plus profonde pour sortir de la situation actuelle.
Le PSOE a renforcé la ligne défendue par Sánchez avec un autre message sur X. Ils ont souligné qu'Aznar avait tenté de manipuler l'opinion publique lors des attentats du 11-M. Le message indiquait que les démocrates ne respectent les résultats que s'ils gagnent.
Des ministres ont également réagi. María Jesús Montero, vice-présidente du gouvernement, a critiqué Aznar pour ses mensonges ayant conduit à la guerre. Elle a ajouté que sa présence en tant qu'ex-président était presque pire que lorsqu'il était au pouvoir.
Les critiques envers Aznar se sont intensifiées. Óscar Puente, ministre des Transports, a qualifié Aznar de "psychopathe" et a remis en question la crédibilité de ses déclarations. Il a rappelé que l'ancien président avait menti sur des sujets cruciaux, comme les armes de destruction massive en Irak.
La ministre porte-parole, Pilar Alegría, a également exprimé son indignation. Elle a qualifié Aznar de "président le plus menteur de l'histoire de l'Espagne" et a souligné qu'il continue d'utiliser des tactiques nuisibles contre la démocratie.
La guerre des mots entre Pedro Sánchez et José María Aznar met en lumière les tensions politiques en Espagne. Les accusations de manipulation et de mensonges continuent de diviser les opinions. Cette situation rappelle l'importance de la démocratie et de la transparence dans le paysage politique actuel.