
L'Espagne est devenue un sujet de discussion récurrent pour Donald Trump, qui aborde toujours ce thème dès qu'il en a l'occasion. Le dépense en défense, en particulier le refus de Pedro Sánchez de s'engager à atteindre 5 % du PIB, influence la relation entre les deux pays. Trump critique cette position et a même suggéré l'expulsion de l'Espagne de l'OTAN, une idée peu réalisable.
Pedro Sánchez, actuellement à Bruxelles pour le Conseil européen, a réagi aux dernières attaques de Trump. Il a affirmé : "Le président Trump sait que depuis que je suis président, nous respectons nos obligations et capacités." Il souligne également que l'Espagne a comblé des lacunes laissées par d'autres administrations.
Depuis l'été dernier, lorsque Sánchez a exprimé son refus de dépenser 5 % du PIB lors du sommet de l'OTAN, Trump a envoyé plusieurs messages à l'Espagne. Au cours des dix derniers jours, il a insisté sur ce point à plusieurs reprises. Dernièrement, lors d'une réunion avec le secrétaire général de l'OTAN, Mark Rutte, Trump a déclaré : "Tous paient 5 %, sauf l'Espagne."
Il a même fait ces remarques en présence de Sánchez, ironisant sur le fait que l'Espagne ne "joue pas en équipe". Malgré cela, le gouvernement espagnol maintient que les déclarations de Trump varient et que les relations avec les États-Unis sont positives, malgré les menaces du président américain.
Sánchez souhaite recentrer le débat sur les investissements réalisés ces dernières années pour atteindre l'objectif de 2 % du PIB, convenu en 2014. Il a déclaré : "En 2017, l'Espagne n'allouait que 0,9 % de son PIB à la défense." Il affirme que l'Espagne respecte ses engagements envers l'OTAN et que les capacités militaires sont en constante évolution.
Lors de sa rencontre avec Trump, le secrétaire général de l'OTAN a exprimé des doutes sur la capacité de l'Espagne à atteindre les objectifs fixés, en investissant moins de 3,5 % du PIB. "Ils disent qu'ils peuvent le faire avec un pourcentage inférieur. Je leur ai dit que ce n'était pas possible," a-t-il précisé.
Récemment, l'Espagne a décidé de rejoindre le programme PURL de l'OTAN, qui implique l'achat d'armement aux États-Unis pour l'envoyer en Ukraine. Ce sujet a été discuté lors d'un appel entre Sánchez et Volodymyr Zelensky. L'Ukraine a demandé une aide supplémentaire pour protéger ses infrastructures des attaques russes.
Sánchez a déclaré : "Nous examinons les achats conjoints possibles depuis le lancement de l'initiative de l'OTAN." L'Espagne envoie déjà des générateurs électriques et de l'aide humanitaire, tout en ayant signé un accord pour allouer 1 000 millions d'euros par an à l'Ukraine.
En résumé, les relations entre l'Espagne et les États-Unis sont marquées par des tensions concernant les dépenses militaires et les engagements envers l'OTAN. Malgré les critiques de Trump, le gouvernement espagnol continue de défendre ses efforts et ses investissements en matière de défense. La situation en Ukraine ajoute une dimension supplémentaire à ces relations, alors que l'Espagne s'engage à soutenir ses alliés face aux défis actuels.