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Sánchez s'est "acobardé" lors du sommet de l'OTAN : "il ne s'est pas atrevu à défendre devant Trump sa position sur les dépenses de défense"

Publié le : 27 juin 2025

Réaction de Pedro Sánchez à la réunion de l'OTAN

Pedro Sánchez n'a fait aucun type d'argumentation ni n'a défendu son refus d'augmenter les dépenses militaires au-delà de 2% du PIB lors de la réunion des leaders de l'OTAN. Selon des sources alliées, le président du gouvernement espagnol "n'a pas osé défendre son refus devant [Donald] Trump". Ils utilisent même le terme "chicken" pour qualifier son attitude, ce qui peut se traduire par "cobarde" ou "acobardó".

Deux jours avant le sommet de La Haye, il a été explicite en déclarant que pour "le gouvernement espagnol, il n'a pas de sens de s'engager à dépenser 5% du PIB en défense". Lors de la conférence de presse qui a suivi, il a affirmé qu'il aurait été "un absolu erreur pour l'Espagne" de s'engager à ce niveau. Cependant, lors de la réunion, face au président américain, des sources alliées insistent sur le fait qu'il n'a rien dit à ce sujet.

Comparaison avec le Conseil Européen

Cette situation contraste avec ce qui s'est passé lors de la réunion du Conseil Européen à Bruxelles, où le président du gouvernement s'est montré plus engagé. Il a déclaré que "le 5% n'est pas possible", précisant que "le problème n'est pas numérique mais de capacités". Il a également évoqué le multilatéralisme et souligné l'importance de "défendre le modèle social, la cohésion et la compétitivité".

Sánchez a aussi insisté sur la nécessité de déployer des troupes à la frontière orientale, près de la Russie, tout en ne négligeant pas le flanc sud. Il a mis l'accent sur la situation au Proche-Orient et dans le Sahel. Cependant, tout cet argumentaire sur la politique étrangère n'a pas été abordé lors de la réunion de l'OTAN.

Attitude de Sánchez durant le sommet de l'OTAN

Les sources gouvernementales justifient l'attitude de Sánchez lors du sommet de l'OTAN, niant qu'il ait cherché une image d'isolement. Au sein de l'exécutif, on pense que certains pays ont fait du "postureo" concernant les dépenses militaires, car "ensuite, ils n'atteindront pas le 5%". "Pour nous, ce n'est pas du postureo. C'est une position politique", défendent-ils.

La délégation espagnole souligne que la réunion privée des leaders à La Haye s'est déroulée dans un "ambiance détendue et conciliatrice". Contrairement aux jours précédents, la discussion ne s'est pas centrée sur le seuil de 5%, mais sur le développement des capacités. "Ce qui est important", soulignent ces sources.

Réactions de Donald Trump et du Conseil Européen

Trump a salué le fait qu'il y ait des alliés qui atteindraient déjà 2% du PIB en dépenses de défense, mais a aussi exprimé son mécontentement que tous ne parviennent pas à 5%. "Je ne comprends pas pourquoi", a-t-il déclaré. Des interventions favorables à la "flexibilité" ont été mentionnées, permettant aux pays de définir leur propre trajectoire de dépenses.

Concernant la réunion des présidents de l'Union Européenne, le Conseil Européen a souligné "la nécessité d'augmenter substantiellement les dépenses en défense et sécurité de l'Europe". Il a également rappelé l'engagement pris lors du sommet de l'OTAN de juin par les États membres. Les leaders, y compris Sánchez, ont décidé de soutenir les accords de l'OTAN, tout en affirmant qu'ils n'atteindraient pas ce chiffre, du moins en présence de Donald Trump.

Conclusion

En somme, l'attitude de Pedro Sánchez lors de la réunion de l'OTAN a suscité des interrogations. Il a clairement exprimé ses réserves sur l'augmentation des dépenses militaires, mais a choisi de ne pas les aborder en face de Trump. Cela soulève des questions sur la dynamique des relations internationales et la position de l'Espagne dans les discussions sur la défense.

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