
Le porte-parole au Congrès, Gabriel Rufián, a demandé au président du Gouvernement une réunion "face à face" pour qu'il explique à la formation républicaine, jusqu'à présent fidèle alliée du Gouvernement, ce qu'il prévoit de faire pour régénérer son parti et son Gouvernement. Les doutes au sein de l'ERC augmentent en raison de tout ce qui se passe.
Rufián a affirmé que, pour la première fois, son parti et, par extension, les alliés du Gouvernement, se trouvent face à un chantage et à un dilemme difficile. D'une part, ils ne veulent pas qu'Abascal devienne vice-président, mais d'autre part, ils ne souhaitent pas continuer à subir cette situation chaque jour.
Il a également souligné que les protagonistes restent les mêmes et que les intrigues se multiplient. Il demande au PSOE et au Gouvernement de cesser de penser que tout est une conspiration, car cela ne passe plus. Rufián insiste sur le fait que la gauche doit agir différemment de la droite et de l'extrême droite.
Face à cette situation, ERC exige une réunion à La Moncloa. Selon Rufián, ils croient que tout ce qui se passe est une offensive judiciaire et médiatique. Cependant, il précise qu'il y a une differénce avec des situations similaires vécues par le passé, où des preuves ont été trouvées.
Il critique les vidéos de TikTok et les conférences de presse de Sánchez, affirmant que ces mesures ne sont pas suffisantes pour apaiser le mécontentement. Ce qu'ERC réclame, c'est une réunion bilatérale avec des explications et des propositions concrètes.
De son côté, l'ancien lehendakari Iñigo Urkullu a déclaré que la situation est insoutenable. Cette affirmation a résonné dans le grand salon de l'hôtel Ercilla de Bilbao, où se trouvaient des entrepreneurs. Urkullu a souligné l'incapacité du Gouvernement de coalition à mener à bien son programme.
Il a averti que nous assistons à un gouvernement en difficulté. Son analyse est moins axée sur les scandales de corruption, mais met en lumière l'incapacité du Gouvernement à avancer. Urkullu a rappelé que le PP a remporté les élections de 2023, mais n'a pas pu former de gouvernement en raison de sa dépendance à Vox.
Podemos a été clair sur l'état de santé du Gouvernement de Sánchez, le qualifiant de "mort" à cause de la corruption et du machisme. Ils estiment que ces problèmes ont créé une griète irréparable dans l'électorat progressiste. Le président est perçu comme sans crédibilité pour faire face à ces enjeux.
Pablo Fernández, le porte-parole de Podemos, a évité de demander explicitement des élections anticipées, soulignant que c'est une prérogative du président. Cependant, il a clarifié que Podemos ne se considère pas comme un société de ce Gouvernement et qu'ils se sentent de plus en plus éloignés de celui-ci.
En somme, la situation politique est tendue et les demandes de changement se multiplient. Les partis de gauche, notamment l'ERC et Podemos, expriment leur mécontentement face à l'inaction du Gouvernement. L'avenir politique de l'Espagne dépendra de la capacité des dirigeants à répondre aux préoccupations de leurs alliés et de l'électorat.