Le Tribunal Suprême (TS) a décidé d'archiver les plaintes déposées contre le président du gouvernement, Pedro Sánchez, et six ministres. Ces plaintes concernaient une supposée inactivité face à la dana de Valencia d'octobre 2024. Le tribunal a jugé que les faits reprochés ne constituent pas un délit.
Selon un arrêt auquel Europa Press a eu accès, la chambre pénale affirme que "les décisions discrétionnaires d'un président ne peuvent être une source de responsabilité pénale". Cela signifie que le choix d'options politiques, même s'il est jugé inapproprié, ne peut pas entraîner de poursuites pénales.
Les actions judiciaires visaient non seulement le chef du gouvernement, mais aussi plusieurs ministres. Parmi eux, la vice-présidente Maria Jesús Montero et le ministre de la Justice, Félix Bolaños. Les plaintes incluaient également des personnalités comme l'ex-ministre de la Transition Écologique, Teresa Ribera.
Le tribunal a également rejeté la compétence concernant d'autres autorités, comme le président de la Generalitat valencienne, Carlos Mazón. La chambre a précisé que les plaintes n'établissaient pas de lien indissociable entre les personnes visées et les autorités compétentes.
Le tribunal a indiqué que sa décision ne préjuge pas des conclusions du Juge de Première Instance de Catarroja. Si ce dernier trouve des indices de délit, il peut transmettre une demande au Tribunal Suprême pour enquêter sur les personnes concernées.
La chambre a souligné que le juge de Catarroja a un connaissance privilégiée des faits. Cela lui permet d'examiner les décisions prises par les responsables d'urgence et les sources d'information disponibles lors de la crise.
Les plaintes déposées ont toutes un point commun : elles concernent la dana survenue les 29 et 30 octobre, qui a causé des pluies torrentielles en province de Valencia. Ces événements tragiques ont entraîné plus de 200 morts et des dégâts matériels considérables.
Le tribunal a noté que la gravité de la tragédie ne doit pas influencer l'analyse juridique. Chaque plainte doit être examinée sur la base des faits imputés aux personnes visées, sans se laisser emporter par l'émotion.
Dans son arrêt, la chambre pénale a rappelé qu'il n'existe pas de responsabilité pénale pour l'exercice d'un mandat. Les actions gouvernementales impliquent souvent des décisions discrétionnaires qui peuvent susciter du mécontentement.
Le tribunal a conclu qu'une responsabilité administrative ne doit pas être confondue avec une responsabilité pénale. Les plaintes, en l'absence de descriptions précises des comportements, sont vouées à être classées.
En résumé, le Tribunal Suprême a décidé de classer les plaintes contre le président et ses ministres. Cela souligne l'importance de la discrétion dans les décisions politiques et la nécessité d'une analyse rigoureuse des faits. La justice doit se concentrer sur la possible existence de responsabilité criminelle, sans se laisser influencer par l'émotion ou la tragédie.