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« C’était une prison économique » : à Damas, les Syriens en liesse après l’annonce de la levée des sanctions américaines

Publié le : 14 mai 2025

À Damas, la levée des sanctions américaines a suscité une immense joie. Mardi soir, la foule s'est rassemblée sur la place des Omeyyades, célébrant cette nouvelle. Des jeunes, émus et bruyants, ont illuminé le ciel avec des feux d’artifice et des klaxons. Siba, 16 ans, a exprimé son bonheur : « Je n’ai pas les mots. »

Les jeunes Syriens ont partagé leur espoir d'un avenir meilleur. Haya, 22 ans, a déclaré : « On a enfin de l’espoir, avant je pensais partir à l’étranger. » Hadi, à côté, a jubilé : « Je vais pouvoir ouvrir un compte en banque ! » Ces déclarations montrent le désir de changement.

Depuis 2011, les sanctions ont eu des effets dévastateurs sur l'économie syrienne. En raison de ces restrictions, la Syrie a été coupée du système financier international. Les transferts bancaires et l'accès aux plateformes de paiement ont disparu, plongeant le pays dans une crise économique profonde.

Plus de 80 % des Syriens vivent sous le seuil de pauvreté. Les importations sont bloquées et les industries à l'arrêt. L'électricité ne fonctionne que quelques heures par jour, ce qui complique la vie quotidienne. La reconstruction est également à l'arrêt, faute de matériaux et d'investisseurs.

Pour de nombreux jeunes, cette levée des sanctions représente une seconde libération. Hussein, 15 ans, a déclaré : « Ça me fait sortir d’une sensation de prison économique. » Les Syriens espèrent des changements économiques et une revalorisation de leur monnaie.

Malgré cet optimisme, de nombreux défis demeurent. Jamat Sadat, un hôtelier, a souligné que les touristes doivent apporter des liasses de cash, car il est impossible de retirer de l'argent en Syrie. Cette situation dissuade de nombreux visiteurs, rendant la reconnaissance diplomatique essentielle.

La levée des sanctions ouvre une brèche, mais il reste encore beaucoup à faire. Des décrets et des garanties concrètes sont nécessaires pour un changement durable. Les Syriens, cependant, gardent l'espoir d'un avenir meilleur et n'attendent pas pour y croire.

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