La flotte « fantôme » russe, composée de navires souvent vétustes et non immatriculés, opère principalement en mer Baltique. Cette situation soulève des inquiétudes à l'échelle internationale, surtout après l'annonce d'un 17e « paquet » de sanctions par l'UE. Ces mesures visent près de 200 nouveaux navires et une trentaine d'entités accusées d'aider Moscou à contourner les sanctions.
Les nouvelles sanctions, discutées depuis plusieurs semaines, ciblent un total de près de 345 navires dans le collimateur de l'Union européenne. Ces navires, souvent sans assurances occidentales et avec des équipages inexpérimentés, continuent leurs opérations malgré les restrictions. L'ampleur de cette flotte a considérablement augmenté depuis l'invasion de l'Ukraine en février 2022.
Les sanctions précédentes de l'UE ont déjà affecté les exportations de pétrole et de produits pétroliers russes, mais la flotte fantôme a trouvé des moyens de contourner ces mesures. Selon un rapport, environ 430 navires ont été identifiés comme faisant partie de cette flotte à l'échelle mondiale.
Le pétrole et le gaz représentent une part essentielle des revenus de la Russie. En 2021, les hydrocarbures ont contribué à hauteur de 45 % du budget russe. Malgré les sanctions, la Russie reste l'un des trois plus grands producteurs de pétrole au monde. Ses revenus pétroliers n'ont diminué que de 14 %, ce qui montre l'efficacité limitée des sanctions.
Pour maintenir ses exportations, Moscou utilise des stratégies telles que les transferts de pétrole en haute mer et les sociétés écrans. Ces méthodes soulèvent des préoccupations non seulement économiques, mais aussi environnementales et géopolitiques. L'essor de cette flotte clandestine complique davantage la situation.
Le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, a appelé ses partenaires occidentaux à appliquer des sanctions « les plus fortes » contre Moscou. Cette demande a été entendue par le chancelier allemand, qui a également évoqué de nouvelles sanctions si aucun progrès n'était réalisé dans la recherche d'un cessez-le-feu. Les tensions restent donc élevées.
Les sanctions visent non seulement à affaiblir l'économie russe, mais aussi à protéger les infrastructures sous-marines essentielles à la sécurité nationale. Les pays européens continuent de surveiller la situation de près, cherchant des moyens d'augmenter la pression sur la Russie.
La flotte « fantôme » russe représente un défi majeur pour les sanctions internationales. Malgré les efforts de l'UE et des autres pays, la Russie continue d'opérer et de générer des revenus à partir de ses exportations de pétrole. Les conséquences de cette situation sont multiples, affectant l'économie mondiale et la sécurité régionale.