Le 8 juillet 2018 marquait un mois depuis l'émergence de l'affaire Koldo à La Moncloa. José Luis Ábalos venait d'être nommé ministre des Transports, et Koldo García, son conseiller. Cela a ouvert la voie à des manœuvres qui ont conduit à un transfert de Navarro au gouvernement central.
Ce même été, les deux anciens secrétaires d'Organisation du PSOE se sont rendus à Pamplona pour célébrer les Sanfermines. Entourés de personnes ayant évolué politiquement avec Santos Cerdán, ils ont pris une photo qui est aujourd'hui au cœur de l'affaire. Actuellement, un imputé, deux démissions, et un haut fonctionnaire restent en attente de clarifications.
Cerdán a assisté à la seconde corrida des Sanfermines, alors qu'il était secrétaire de Coordination Territoriale du PSOE. Il avait précédemment occupé le poste de secrétaire d'Organisation du PSN, période durant laquelle, selon un rapport de l'UCO, il a commencé à manœuvrer pour l'attribution illicite de contrats publics.
Les discussions entre Cerdán et Koldo García portaient sur plusieurs projets, dont la construction d'une mine à Sangüesa et l'aménagement du Navarra Arena. Ces projets ont été attribués à Servinabar, une entreprise dont Cerdán possédait 45 % des parts depuis juillet 2016.
Son associé, Joseba Antxón Alonso, est également lié à l'affaire, ce qui complique encore plus la situation. Le contexte de ces projets soulève des questions quant à l'intégrité des décisions prises et à l'influence des relations personnelles dans ces attributions.
Ramon Alzórriz, qui a remplacé Cerdán au PSN, a démissionné de son poste de vice-secrétaire général après avoir reconnu que sa compagne travaillait chez Servinabar. Bien que la présidente navarra, María Chivite, ait déclaré qu'il n'y avait pas de preuves de délit, la situation reste délicate pour Alzórriz.
Il a justifié ses relations avec Alonso par son rôle de porte-parole parlementaire. Cependant, malgré ses tentatives de se distancier de l'affaire, des liens étroits avec Cerdán continuent de le compromettre. Les implications politiques de cette affaire sont encore en cours d'évaluation.
José Luis Arasti, actuel conseiller de l'Économie et des Finances, est également mentionné. Son lien avec Cerdán remonte à leur ville natale, Milagro. Arasti a occupé divers postes dans le gouvernement et a été nommé délégué du gouvernement après l'arrivée de Sánchez à Moncloa.
Sa proximité avec Cerdán et son parcours au sein du PSN soulèvent des questions sur son rôle dans cette affaire. Pour l'instant, les enquêtes ne l'ont pas encore désigné comme suspect, mais son implication reste à surveiller.
En somme, l'affaire Koldo révèle des liens complexes entre les acteurs politiques navarrais. Les implications de cette affaire continuent d'évoluer, et les révélations à venir pourraient modifier le paysage politique local. Les protagonistes attendent avec impatience de connaître l'issue de cette enquête qui les concerne tous.