Les filles et les jeunes femmes ont besoin d'un meilleur accès aux soins de santé mentale, selon un rapport de Statcan

Accès aux soins de santé mentale pour les jeunes femmes

Selon un rapport de Statistiques Canada, les jeunes filles et femmes au Canada ont besoin d'un meilleur accès aux soins de santé mentale. Les listes d'attente pour les services de santé mentale et d'usage de substances constituent un frein pour celles cherchant une aide professionnelle. Ce rapport met en lumière des enjeux cruciaux.

Les défis rencontrés par les jeunes femmes

Emma Bockner, âgée de 26 ans, a lutté contre un trouble alimentaire et des problèmes d'usage de substances. Elle raconte que son enfance a été marquée par des sentiments d'inadéquation. Après avoir obtenu son diplôme, elle a observé ses amis mener des vies épanouies, tandis qu'elle se retrouvait souvent seule, à consommer de l'alcool et des drogues.

Le rapport de Statistiques Canada révèle qu'environ quatre jeunes femmes sur dix remplissaient les critères d'un trouble mental. En comparaison, moins de deux personnes sur dix dans la population générale canadienne répondaient à ces critères. Cela souligne l'urgence d'améliorer l'accès aux soins.

Les disparités dans les soins reçus

Des différences démographiques se manifestent dans la perception des traitements. Les jeunes femmes racisées sont plus susceptibles d'être insatisfaites des soins reçus. Selon Kristyn Frank, chercheuse à Statistiques Canada, cela pourrait être lié à des expériences de discrimination ou de harcèlement.

Dr. Monnica Williams souligne la nécessité d'élargir le nombre de cliniciens en santé mentale au Canada. Elle affirme que sans une formation adéquate, les praticiens ne peuvent pas comprendre les défis uniques auxquels font face les groupes racisés. Il est essentiel d'accélérer la reconnaissance des qualifications des cliniciens formés à l'étranger.

Les raisons du non-recours aux soins

Les jeunes qui ne recherchent pas d'aide mentionnent des raisons personnelles, comme la préférence pour l'auto-gestion de leurs symptômes. D'autres raisons incluent le manque de services abordables et une méfiance envers le système de santé. Cela souligne la nécessité d'un changement systémique.

Le programme Aire ouverte au Québec vise à supprimer ces barrières. Catherine Labelle, gestionnaire de programme, indique qu'il n'y a pas de listes d'attente. Les services sont gratuits et anonymes, permettant ainsi un accès élargi aux jeunes, y compris aux étudiants internationaux.

Conclusion et perspectives d'avenir

Le rapport de Statistiques Canada met en évidence des lacunes dans l'accès aux soins de santé mentale pour les jeunes femmes. Emma Bockner, maintenant en voie de rétablissement, partage son histoire pour sensibiliser. Les défis restent nombreux, mais des initiatives comme Aire ouverte montrent qu'il est possible d'améliorer l'accès aux soins. Les jeunes méritent des solutions adaptées à leurs besoins.