Le gouvernement défend fermement que le sauvetage d'Air Europa durant la pandémie a été "correct" et qu'il a été examiné avec une grande rigueur. Avant d'obtenir l'approbation du Conseil de Ministres, un rapport basé sur plusieurs audits a été réalisé. Les sources de Moncloa affirment que le dossier est "parfait, sans aucune doute".
Ils ne montrent aucune inquiétude quant à une éventuelle fiscalisation du processus, qu'ils qualifient de "tortuoso" en raison de la complexité des démarches. Cette position vise à minimiser l'impact d'un nouveau rapport de l'Unité Centrale Opérationnelle (UCO) de la Garde Civile, récemment soumis au Tribunal Suprême.
Ce rapport indique que José Luis Ábalos a perçu une "contraprestation économique" en échange de ses efforts pour que la compagnie aérienne reçoive 475 millions d'euros d'aide d'État en 2020. Il est précisé que l'ancien ministre des Transports a séjourné dans une maison de location entre le 12 et le 23 août de cette année-là, potentiellement financée par l'entreprise.
Les analyses des appareils mobiles des personnes concernées suggèrent que cette séjour pourrait avoir été pris en charge par Air Europa. Cependant, le gouvernement de Pedro Sánchez ne commente pas certains messages révélés, notamment ceux de Víctor de Aldama, considéré comme l'architecte d'une présumée trame de commissions illégales.
En réponse à ces accusations, le gouvernement et le PSOE évoquent un "cortafuegos" mis en place autour d'Ábalos, cinq jours après l'arrestation de son ancien collaborateur, Koldo García. Ils maintiennent que rien ne laissait présager une implication de la part d'Ábalos dans les irrégularités pour lesquelles il est maintenant mis en cause.
Leur thèse repose sur l'idée qu'il n'y avait aucune raison de soupçonner l'ancien ministre avant que les allégations ne surgissent. Dès qu'ils ont eu connaissance des faits, il a été demandé à Ábalos de renoncer à son mandat de député.
L'ex-ministre a fermement nié, dans une interview à EL MUNDO, que Air Europa ait financé son séjour dans un chalé. Il a qualifié la compagnie d'"ingrate" malgré les efforts déployés pour son sauvetage. Toutefois, il reconnaît les "pressions continues" exercées par Javier Hidalgo pour obtenir le soutien public nécessaire.
Cette situation met en lumière les tensions et les enjeux entourant le sauvetage d'Air Europa, ainsi que les implications politiques qui en découlent. Les prochaines étapes seront cruciales pour déterminer l'avenir de cette affaire.
En résumé, le sauvetage d'Air Europa soulève des questions complexes concernant la transparence et l'éthique au sein du gouvernement. Les révélations récentes ajoutent une couche de tension à une situation déjà délicate. Les autorités devront naviguer prudemment pour restaurer la confiance du public et garantir la responsabilité dans leurs actions.