
Chaque année, le phénomène des « scalpers » s'intensifie, particulièrement durant la période de Noël. Ces acheteurs-revendeurs ciblent les jouets populaires, les achètent en masse, puis les revendent en ligne à des prix exorbitants. Ce cycle se répète, créant frustration et désillusion parmi les parents.
Les jouets les plus prisés disparaissent rapidement des rayons, non pas à cause de l'achat frénétique des parents, mais à cause de ces revendeurs opportunistes. Franck Mathais, consultant pour JouéClub, souligne que ces scalpers privent les enfants de leurs cadeaux. Leur motivation principale reste l'appât du gain, les incitant à acheter tout en masse.
Un exemple frappant est le coffret « Hot Wheels T-Rex : Bataille de feu ». En magasin, son prix conseillé est de 35 à 40 euros, mais en ligne, il peut atteindre le double. Cette situation n'est pas nouvelle, comme le rappelle Franck Mathais, qui évoque un incident de 2003 avec une toupie de combat introuvable. Une mère avait payé dix fois son prix sur internet pour l'obtenir.
Les parents, désespérés de rendre leurs enfants heureux, sont souvent prêts à dépensé plus que le prix initial. Cela montre à quel point le marché des jouets est affecté par les pratiques des scalpers.
Au-delà des jouets, un autre produit très recherché est celui des cartes Pokémon. Vincent, un revendeur, explique qu'il achète des lots de cartes pour les revendre à un prix plus élevé. Il acquiert régulièrement 30 à 40 coffrets chaque trimestre, combinant passion et profit.
Pour lui, être un scalper signifie acheter dans le but de revendre pour réaliser une plus-value. Cela illustre comment le marché des cartes Pokémon est également touché par ce phénomène, rendant l'accès difficile pour les collectionneurs et les enfants.
Les magasins tentent de lutter contre ce phénomène en imposant des limites d'achat par personne ou par foyer. Goran, responsable d'un magasin KingJouet, affirme que la solution réside dans le renouvellement constant des stocks. Il insiste sur l'importance de trouver un équilibre pour éviter que les prix ne s'effondrent ou n'explosent.
Il met en avant la disponibilité des produits, soulignant qu'il faut parfois faire preuve de patience pour trouver ce que l'on cherche. Cette situation rappelle que la magie de Noël ne garantit pas l'accès aux jouets tant convoités.
En somme, le phénomène des scalpers durant la période de Noël soulève des défis pour les parents et les enfants. Les jouets et cartes populaires deviennent des objets de convoitise, souvent hors de portée en raison de la spéculation. Comme le dit Franck Mathais, lorsque le jouet tant désiré n'est pas sous le sapin, il faut parfois attendre un peu plus longtemps pour le voir arriver à la maison.