L'institution catholique Notre-Dame de Bétharram, connue pour son pensionnat à la réputation stricte, a attiré des familles de diverses classes sociales pendant des décennies. Cependant, elle est maintenant au cœur d'une vague de dénonciations d'agressions sexuelles et de violences passées au sein de l'enseignement catholique.
À partir de ce lundi, l'établissement Notre-Dame-de-Bétharram est sous le contrôle du rectorat de Bordeaux. Le ministère de l'Éducation avait demandé, le 14 février, d'anticiper la date de cette inspection. La rectrice a prévu un point presse à Bordeaux pour discuter des résultats de cette vérification.
Cette inspection fait partie d'une initiative plus large visant à renforcer les contrôles des établissements privés. La ministre de l'Éducation, Élisabeth Borne, a promis de prendre les mesures nécessaires en fonction des conclusions de l'inspection.
Élisabeth Borne a annoncé un renforcement des contrôles des établissements privés sous contrat. En 2023, la Cour des comptes avait critiqué l'insuffisance de ces contrôles. Grâce à l'ajout de 60 inspecteurs supplémentaires, 40 % des établissements privés seront inspectés dans les deux prochaines années.
De plus, la ministre a promis une remontée systématique des faits de violences dans ces structures, qui scolarisent plus de deux millions d'élèves. Le conseil départemental conditionnera également les subventions à l'institution béarnaise au respect de son contrat avec l'État.
La première plainte remonte à 1996, lorsqu'un père a signalé une violente claque infligée à son fils par un surveillant laïc. À cette époque, François Bayrou, ministre de l'Éducation, a lancé une enquête administrative. Le rapport concluait que l'établissement ne brutalisait pas ses élèves.
Cependant, l'auteur du rapport a récemment déclaré que celui-ci ne tient pas la route aujourd'hui. Le père du plaignant a également critiqué l'inspection de 1996, la qualifiant de bidon et artificielle, affirmant qu'ils étaient avertis de sa venue.
Depuis un an, le parquet de Pau a reçu plus de 150 plaintes visant d'anciens religieux et personnels laïcs pour diverses violences, agressions sexuelles et viols. La majorité de ces cas sont désormais prescrits. Cette situation met en lumière les abus qui ont pu se produire au sein de l'institution.
Les répercussions de ces révélations continuent de secouer le paysage éducatif et politique, soulignant la nécessité d'une réforme profonde dans les établissements privés sous contrat.
En somme, l'institution Notre-Dame de Bétharram fait face à une inspection cruciale qui pourrait avoir des conséquences significatives. Les récentes plaintes et les mesures de contrôle renforcées témoignent d'un besoin urgent de transparence et de justice au sein de l'enseignement catholique. Cette affaire soulève des questions essentielles sur la sécurité des élèves et la responsabilité des établissements éducatifs.