Le séléctionneur espagnol Luis de la Fuente a témoigné mardi au procès de l'ancien président de la Fédération espagnole de football, Luis Rubiales. Il a admis ne pas avoir immédiatement compris l'ampleur du scandale lié au baiser imposé à Jenni Hermoso.
Présent à Sydney lors de la victoire de l'équipe féminine en finale de la Coupe du monde, Luis de la Fuente a été informé du baiser dans l'avion de retour vers l'Espagne. Il a déclaré avoir été très fatigué après plus de 36 heures presque sans dormir.
« Je n’avais pas conscience de l’ampleur » du scandale, a-t-il précisé. Son témoignage a eu lieu au deuxième jour du procès qui vise Luis Rubiales et trois autres dirigeants de la RFEF.
De la Fuente a insisté sur le fait qu'il n'avait pas participé à la gestion de cette affaire. Il a nié avoir assisté à une réunion de crise avec Rubiales et d'autres responsables, affirmant : « Je n’ai participé en rien ». Son rôle en tant que sélectionneur masculin a été mis en lumière durant ce procès.
Quelques jours après le scandale, il avait été critiqué pour avoir applaudi Rubiales lors d'une assemblée générale, ce qui lui avait valu des excuses publiques.
L'ancien président de la RFEF est jugé pour agression sexuelle et coercition. Il est accusé d'avoir exercé des pressions sur Jenni Hermoso pour étouffer le scandale. Le parquet a requis une peine de deux ans et demi de prison à son encontre.
Pablo García Cuervo, ancien responsable de la communication de la RFEF, a également témoigné. Il a reconnu avoir rédigé un communiqué au nom de Jenni Hermoso, basé sur ses déclarations lors d'une interview. Il a précisé ne pas avoir insisté pour qu'elle réalise une vidéo pour minimiser le scandale.
García Cuervo a décrit Hermoso comme « une personne influençable et manipulable », soulignant les difficultés rencontrées pour obtenir une version cohérente de sa part.
Le procès de Luis Rubiales a suscité de vives réactions dans le monde du football et au-delà. Les accusations d'agression sexuelle ont mis en lumière des questions de féminisme et de respect dans le sport. De nombreux observateurs attendent avec impatience les conclusions de cette affaire.
Cette situation a des répercussions sur l'image du football espagnol et soulève des interrogations sur la culture au sein de la RFEF. Les événements récents ont ouvert un débat sur la manière dont les affaires de ce type sont gérées et sur la nécessité de réformes.
Les témoignages et les décisions qui suivront ce procès pourraient influencer l'avenir du football en Espagne et la perception des femmes dans ce milieu.
Le procès de Luis Rubiales met en lumière des enjeux cruciaux autour du respect et de la responsabilité dans le sport. Les révélations de Luis de la Fuente et d'autres témoins soulignent l'importance de prendre ces questions au sérieux. L'issue de cette affaire pourrait marquer un tournant pour le football espagnol.