Le lycée anciennement connu a été fermé et laissé à l’abandon. Seul le collège, désormais appelé Le Beau Rameau, reste ouvert aux élèves. Ce contexte soulève des enjeux importants, notamment avec la création d'une commission d'enquête sur le scandale Bétharram.
La commission d’enquête indépendante sur le scandale Bétharram a été initiée par la congrégation religieuse. Elle a lancé un appel à témoignages et a commencé les auditions des victimes, ainsi que des prêtres et témoins, pour des fins d’indemnisation.
En mars, les Pères de Bétharram ont reconnu leur responsabilité dans les violences physiques et sexuelles survenues dans l’établissement catholique. Ils ont annoncé des mesures avec l’aide de l’Institut francophone pour la justice et la démocratie (IFJD).
La commission a pour mission d’analyser les violences individuelles comme un fait social collectif. Son président, Jean-Pierre Massias, évoque un travail similaire aux Commissions Vérité créées dans les années 1980 en Argentine.
Elle est composée de 12 commissaires et financée par les religieux à hauteur de 120 000 euros pour une mission de 12 mois. L’objectif est d’en tirer des enseignements significatifs.
Les auditions des victimes ont débuté et se poursuivront avec celles des prêtres et auteurs de violences. Ce processus est essentiel pour donner une voix aux victimes. Cela leur permet de reconnaître un statut que la justice pénale ne peut leur accorder.
Antoine Garapon, président de la Commission de reconnaissance et réparation, souligne que la justice réparative permet une authenticité de la parole. Cela appelle également une authenticité de la congrégation.
La question de la réparation est complexe. Un audit doit évaluer les finances de la congrégation. Cependant, le président de la commission avertit qu’ils n’ont pas les moyens de payer toutes les indemnisations nécessaires.
La congrégation a déjà indemnisé 19 victimes pour un total de 700 000 euros. Toutefois, cela ne couvre pas toutes les victimes, notamment celles de laïcs. Jean-Pierre Massias évoque la possibilité que l'État prenne une partie des responsabilités.
Le scandale Bétharram soulève des questions profondes sur la responsabilité et la justice. La création de cette commission d’enquête est une étape importante pour les victimes. Toutefois, des défis subsistent, notamment concernant l’indemnisation et la reconnaissance des souffrances endurées.