Dans le domaine des écoles d’ingénieurs, la présence féminine reste faible, représentant en moyenne seulement 32 % des effectifs. Les disparités sont marquées selon les secteurs d’activité. Cet article explore le parcours inspirant de Canelle, une jeune femme qui a su surmonter des obstacles pour se tourner vers l’aéronautique.
Canelle, après une première STMG et une terminal ES, ne semblait pas destinée à l’aéronautique. Cependant, son engagement dans l’association Rev’ELLES lui a ouvert des portes. Lors d'une journée d'immersion organisée par Vinci, elle a découvert le monde de l'ingénierie, ce qui a éveillé son intérêt pour les sciences.
Après une expérience décisive sur un chantier, Canelle a décidé d'approfondir ses connaissances. Elle a effectué un stage chez Vinci, qui lui a proposé une alternance en BTS Assistance technique d’ingénieur. Ce choix l’a conduite à poursuivre une licence en Structures aéronautiques avant d'intégrer l'École nationale supérieure d'Arts et Métiers.
Malgré les initiatives comme Femmes&Sciences et Ingénieuses, la représentation des femmes en sciences reste faible. En 2023, seulement 37 % des admis dans les licences scientifiques étaient des étudiantes. Les réformes récentes ont exacerbé cette situation, augmentant le nombre de lycéennes ayant moins de trois heures de maths par semaine.
Les disparités sont également évidentes dans les écoles d'ingénieurs, avec des taux variant de 60 % d'étudiantes dans certaines filières à moins de 20 % dans d'autres, comme l'informatique. Cela souligne l'importance d'initiatives ciblées pour attirer les jeunes femmes vers ces domaines.
Des établissements comme l'ESIEA et l'ESIEE-IT ont mis en place des bourses réservées aux étudiantes. Ces aides financières visent à réduire les barrières d'accès pour les jeunes filles intéressées par les sciences. La fondation de l’université d’Angers a également lancé le programme Femmes en sciences, offrant un accompagnement aux étudiantes.
Ces initiatives sont cruciales pour changer la dynamique actuelle. En attirant des élèves éloignées des grandes villes, ces programmes permettent de diversifier les profils et de promouvoir les carrières scientifiques auprès des jeunes femmes.
Ambre, passionnée par la physique-chimie, a failli abandonner en raison de la pression sociale. Elle a finalement trouvé sa voie grâce à des témoignages inspirants lors de l'événement Program’HER. Ces échanges avec des professionnelles ont changé sa perspective sur le secteur de l'informatique.
Elle a décidé de s'engager dans une formation en ingénierie et cybersécurité, où elle se sent à sa place. Ambre souligne l'importance de la représentation féminine dans les domaines techniques, affirmant que les femmes ont leur place dans ces secteurs traditionnellement masculins.
Le parcours de Canelle et le témoignage d'Ambre illustrent la nécessité d'initiatives pour encourager les jeunes femmes à s'investir dans les sciences et l'ingénierie. Malgré les défis, des progrès sont possibles grâce à des programmes ciblés et à des témoignages inspirants. L'avenir des femmes en sciences est prometteur, et chaque pas compte pour réduire les disparités.