Un groupe de scientifiques, prévu pour travailler ensemble pendant plusieurs mois dans une station de recherche en Antarctique, a été secoué par des accusations d'agression portées contre un membre de l'équipe. Environ dix chercheurs résident habituellement à la station, qui est gérée par l'Afrique du Sud et située à environ 170 km de la bordure de la plateforme de glace.
Un porte-parole du gouvernement sud-africain a confirmé à la BBC qu'un incident s'était produit à la base, suite à des allégations antérieures de comportement inapproprié au sein du camp. Le ministère sud-africain de l'environnement a également indiqué qu'il répondait à ces préoccupations avec "une urgence extrême".
La base de recherche Sanae IV est située à plus de 4 000 km du continent sud-africain. Les conditions climatiques rigoureuses peuvent isoler les scientifiques pendant une grande partie de l'année. Les expéditions de recherche sud-africaines en Antarctique ont débuté en 1959 et, en général, se déroulent sans incident malgré les conditions difficiles.
Cependant, le Sunday Times d'Afrique du Sud a rapporté qu'un membre de l'équipe avait envoyé un courriel signalant un "comportement profondément dérangeant" d'un collègue. Un porte-parole du gouvernement a précisé que l'agression présumée avait été déclenchée par un "litige" concernant une tâche que le chef d'équipe souhaitait que l'équipe réalise, nécessitant un changement de programme.
Les incidents en Antarctique sont rares, mais pas sans précédent. En 2018, des rapports avaient fait état d'un coup de couteau à la station de recherche Bellingshausen, gérée par la Russie. Les psychologues soulignent l'effet que l'isolement peut avoir sur le comportement humain.
Craig Jackson, professeur de psychologie de la santé au travail, a déclaré : "Les petites choses peuvent rapidement se transformer en conflits". Il a ajouté que des problèmes tels que la hiérarchie, l'allocation de la charge de travail ou même des détails concernant le temps de loisirs peuvent rapidement s'envenimer.
Le ministère a également mentionné que les membres de l'équipe avaient été soumis à "plusieurs évaluations", y compris des vérifications de références, une évaluation médicale et une évaluation psychométrique par des professionnels qualifiés. Tous les membres avaient réussi ces évaluations avant de rejoindre la station.
Malgré la situation actuelle, les autorités sud-africaines restent engagées à assurer la sécurité des chercheurs. La réponse rapide aux préoccupations soulignées témoigne de l'importance accordée à la sécurité et au bien-être des scientifiques en Antarctique.
En somme, l'incident à la station de recherche en Antarctique met en lumière les défis uniques auxquels font face les scientifiques dans des environnements isolés. La gestion des conflits et des comportements au sein de ces équipes est cruciale pour leur sécurité et leur efficacité. Les autorités doivent continuer à surveiller la situation et à garantir un environnement de travail sain pour tous.