Le conclave qui se tiendra cette semaine à Rome sera l'une des élections les plus secrètes au monde. Plus de 130 cardinaux catholiques se réuniront dans la Chapelle Sixtine pour élire un successeur au Pape François. Chaque participant a prêté un serment de confidentialité, promettant de garder les détails sous silence à jamais.
Lors du conclave, tous les participants, y compris le personnel médical et les employés de la cuisine, doivent respecter une règle de confidentialité absolue. Pour garantir cette sécurité, la chapelle sera fouillée pour détecter les microphones et autres dispositifs d'écoute. John Allen, rédacteur en chef de Crux, explique que le Vatican prend très au sérieux l'idée d'isolement.
Des dispositifs électroniques sont utilisés pour bloquer les signaux téléphoniques et Wi-Fi. Ainsi, les cardinaux ne peuvent pas être influencés par le monde extérieur lors de ce moment crucial. Selon Monsignor Paolo de Nicolo, il n'y a même pas de télévision ou de journaux dans les maisons d'hôtes pour le conclave.
Avant d'entrer dans le conclave, tous les cardinaux doivent remettre leurs appareils électroniques. Le Vatican dispose de sa propre police pour faire respecter ces règles. "La logique est de faire confiance, mais de vérifier", déclare John Allen. Cela garantit que le processus de vote reste secret et protégé des forces malveillantes.
Les cardinaux doivent rester incommunicado, ce qui signifie qu'ils ne peuvent pas communiquer entre eux ou avec l'extérieur. Seules des radios bidirectionnelles sont autorisées pour des situations spécifiques, comme appeler un médecin.
À l'approche du conclave, les cardinaux sont sous le feu des projecteurs. Bien qu'ils soient officiellement interdits de commenter, la presse italienne s'est transformée en chasseurs de cardinaux, cherchant à deviner le successeur probable de François. Des titres comme "Vin et Rigatoni : les derniers repas des cardinaux" reflètent cet engouement médiatique.
Les journalistes tentent d'interroger les serveurs sur ce qu'ils ont pu entendre. Cependant, beaucoup affirment que les cardinaux restent discrets et ne se laissent pas facilement approcher.
Bien que le conclave soit censé être une décision religieuse, il n'échappe pas à l'influence politique. Ines San Martin souligne que le Saint-Esprit guide les discussions, mais la réalité est que le Pape dirige une institution puissante. Les opinions extérieures tentent d'influencer le débat, notamment à travers les médias.
Des groupes essaient de faire pression sur les cardinaux en mettant en avant des enjeux qui leur tiennent à cœur. Cependant, John Allen affirme que les cardinaux sont conscients de ces influences et font tout pour s’en protéger.
À l'approche du conclave, les cardinaux seront isolés dans le Vatican, sans accès au monde extérieur. John Allen pense que les discussions personnelles auront plus d'impact que les factions politiques. Le conclave représente un moment décisif pour l'Église catholique, et chaque vote comptera dans cette quête pour un nouveau leader.