Ce vendredi 18 avril, à Phalempin, Benoît Raux, président de la FDSEA du Nord, observe avec inquiétude un champ d’orge. La terre est si dry qu'elle forme de gros cailloux. Contrairement à l'image humoristique du film de Dany Boon, la réalité est bien plus sombre. Les agriculteurs s'inquiètent de l'absence de pluie.
Dans son champ, Benoît Raux se penche et saisit deux mottes de terre. Il les tape l’une contre l’autre, mais elles restent intactes. « Quand est-ce qu’on aura de la pluie ? », s'interroge-t-il. Les sols sont en très mauvais état en cette période de semis, avec seulement 15 mm de pluie depuis le 15 mars.
Le déficit de pluie atteint 80 % dans la région des Hauts-de-France, rendant ce mois de mars l'un des plus secs depuis 1959. Depuis début avril, les précipitations sont quasi inexistantes. Ce printemps pourrait devenir le plus sec depuis 66 ans, ce qui inquiète les agriculteurs.
« Pour les céréales, on estime une baisse de rendement entre 10 et 15 % », explique Benoît Raux. Il cultive diverses plantes telles que le blé, l’orge et le colza. Pour les légumes, il est encore trop tôt pour évaluer l'impact. La situation devient critique.
Lucie Delbarre, présidente de la FDSEA du Pas-de-Calais, souligne l'urgence de la situation. « Il faut qu’il pleuve très vite, d’ici 10 à 15 jours, sinon les plantes vont mourir », avertit-elle. Les agriculteurs font face à un climat de plus en plus dérégulé.
« L’année dernière, c’était les inondations, cette année, c’est la sécheresse », déplore-t-elle. Les effets du dérèglement climatique se font sentir de manière intense, impactant la production agricole et la vie des exploitants.
Les agriculteurs du Pas-de-Calais doivent faire face à des défis majeurs. La combinaison de la sécheresse et des vents violents a asséché les terres. Ces conditions climatiques difficiles rendent la culture de blé, d’orge et d’autres cultures de plus en plus incertaines.
Les agriculteurs espèrent des solutions pour faire face à ces défis. La nécessité de s'adapter à un climat changeant devient une priorité. Les discussions sur la gestion de l'eau et la préservation des ressources sont plus importantes que jamais.
La situation dans le Pas-de-Calais est alarmante. La sécheresse actuelle met en péril les récoltes et la vie des agriculteurs. Avec des rendements en baisse et un besoin urgent de pluie, l'avenir des cultures est incertain. Les agriculteurs espèrent des changements rapides pour éviter des pertes catastrophiques.