Le cabinet de sécurité israélien a approuvé un plan visant à élargir son offensive militaire contre Hamas, qui inclut la capture de Gaza et la tenue du territoire. Cette décision survient alors que l'armée israélienne a mobilisé des dizaines de milliers de réservistes, augmentant ainsi la pression sur le groupe militant.
Ce plan ne sera cependant mis en œuvre qu'après la visite du président Donald Trump dans la région la semaine prochaine. Le cabinet a également approuvé, en principe, un plan pour reprendre les livraisons humanitaires via des entreprises privées, mettant fin à un blocus de deux mois qui a causé de graves pénuries alimentaires.
Les agences humanitaires, y compris l'ONU, ont exprimé des préoccupations concernant ce plan, le qualifiant de violation des principes humanitaires fondamentaux. Elles ont indiqué qu'elles ne coopéreraient pas avec cette initiative, soulignant les conséquences désastreuses sur la population de Gaza.
Les cuisines de Gaza avertissent que la nourriture risque de manquer dans les jours qui suivent, après deux mois de blocus israélien. Les réservistes israéliens commencent à s'exprimer contre la guerre à Gaza, alors que la pression sur le Premier ministre Benjamin Netanyahu augmente.
Le cabinet de sécurité a voté à l'unanimité pour approuver une expansion progressive de l'opération terrestre sur plusieurs mois. La première étape comprend la saisie de nouvelles zones de Gaza et l'extension de la zone tampon israélienne le long des frontières avec Israël et l'Égypte.
Un responsable israélien a déclaré que cette offensive élargie se distingue des précédentes, car elle vise à établir une présence israélienne durable à Gaza. Les responsables militaires affirment que l'objectif est de ramener les otages restants et de vaincre Hamas.
Des critiques qualifient cette stratégie de défaillante, car aucun des 59 otages restants n'a été libéré depuis la reprise de l'offensive. Le Forum des familles des otages a déclaré que le plan était une admission du gouvernement de privilégier les territoires au détriment des otages, ce qui va à l'encontre de la volonté de plus de 70 % de la population israélienne.
Un responsable politique israélien a également mentionné que le cabinet de sécurité a approuvé "la possibilité d'une distribution humanitaire" pour empêcher Hamas de contrôler les fournitures. Cela soulève des questions sur l'accès humanitaire dans la région.
Depuis le début de l'offensive, l'armée israélienne a lancé une campagne pour détruire Hamas, en réponse à une attaque transfrontalière sans précédent. Selon le ministère de la santé géré par Hamas, au moins 52,535 personnes ont été tuées à Gaza depuis lors.
Les Nations Unies affirment qu'Israël est obligé, en vertu du droit international, de garantir des fournitures pour les 2,1 millions de Palestiniens à Gaza. Cependant, Israël soutient qu'il respecte le droit international et qu'il n'y a pas de pénurie d'aide.
La situation à Gaza demeure extrêmement préoccupante, avec des implications humanitaires graves. L'expansion de l'offensive israélienne soulève des questions éthiques et pratiques sur le traitement des civils et des otages. Les prochaines étapes de cette crise continueront d'attirer l'attention internationale.