De nombreuses mères ont perdu des périodes de cotisation au fil des ans en raison de la naissance ou du soin des enfants. Cette situation entraîne un retard dans leur âge de retraite ordinaire. La Sécurité Sociale souhaite remédier à cette injustice par le biais des cotisations fictives.
Les cotisations fictives permettent aux femmes d'ajouter des jours de cotisation à leur parcours professionnel, jusqu'à un maximum de cinq ans, même sans avoir travaillé. Ce système est également reconnu pour le calcul de la pension, à condition de respecter certains critères.
Les femmes peuvent ainsi cumuler jusqu'à 112 jours de cotisation pour chaque accouchement. Cela s'applique si, durant les 16 semaines suivant la naissance, aucune cotisation n'a été versée à la Sécurité Sociale, c'est-à-dire si le congé de maternité n'a pas été pris.
Il est essentiel de souligner que l'objectif de la Sécurité Sociale n'est pas d'améliorer la carrière de celles qui cotisaient déjà, mais de compenser celles qui ont dû interrompre leur activité pour ces raisons. Cette mesure vise à rétablir une certaine équité dans le système de retraite.
En outre, il est également prévu jusqu'à 270 jours de cotisation pour le soin de chaque enfant, en cas d'interruption de travail. Ce délai couvre la période de neuf mois jusqu'à six ans après la naissance ou l'adoption.
Les mesures concernant l'accouchement et le soin des enfants sont compatibles, mais avec une limite. Le total ne peut pas dépasser 1.825 jours, ce qui équivaut à cinq ans de cotisations fictives. De plus, seule une des deux parents peut faire cette demande.
La priorité est donnée à la mère, sauf si elle renonce expressément à ce droit. Cela garantit que les mères peuvent bénéficier de cette aide sans que cela ne pénalise les pères dans leur parcours professionnel.
Une question qui peut se poser concerne les travailleuses à temps partiel. Ces dernières cotiseront comme si elles avaient travaillé à temps plein, sans être pénalisées par cette situation. Aucun coefficient réducteur ne sera appliqué, ce qui leur permet de bénéficier des mêmes droits.
Cette mesure vise à garantir que toutes les mères, qu'elles travaillent à temps plein ou partiel, puissent profiter des avantages des cotisations fictives sans discrimination.
Les cotisations fictives représentent une avancée significative pour les mères ayant interrompu leur activité professionnelle. En permettant d'ajouter des jours de cotisation, la Sécurité Sociale cherche à rétablir une certaine justice. Ces mesures sont essentielles pour garantir l'égalité des droits dans le système de retraite.