La secrétaire de Sécurité Nationale des États-Unis, Kristi Noem, a effectué une visite mercredi à la prison de haute sécurité au Salvador. Cette prison abrite des Vénézuéliens que Washington accuse d'être des pandilleros. Ces personnes sont retenues depuis leur expulsion des États-Unis.
Le parcours de Noem a inclus deux blocs de celles surpeuplées, une armerie et une unité d'isolement. Les détenus sont entassés dans des cellules et n'ont jamais la possibilité de sortir. Ce déplacement a lieu alors que le gouvernement de Donald Trump cherche à prouver qu'il expulse les individus qu'il décrit comme "le pire du pire".
Les autorités américaines soutiennent devant un tribunal fédéral que l'envoi de Vénézuéliens au Salvador est justifié. Cependant, des activistes pour les droits humains affirment que ces personnes sont envoyées dans une prison où les abus sont fréquents.
Lors de sa visite, Noem a évité les questions des journalistes concernant la durée de la détention des Vénézuéliens. Elle a déclaré : "Nous laisserons les tribunaux décider". Elle a également visité une zone où se trouvent des Vénézuéliens accusés d'appartenir à des gangs.
Dans un bâtiment chaud, les hommes en t-shirts et shorts blancs regardaient silencieusement depuis leurs cellules. À sa sortie, ils ont crié une consigne indiscernable, soulignant la tension de la situation.
Noem a rencontré le président salvadorien Nayib Bukele, qui a gagné l'admiration de la droite américaine pour sa lutte contre les gangs. Elle a affirmé que cette relation serait un modèle pour d'autres pays sur la manière de collaborer avec les États-Unis.
Depuis qu'elle a pris ses fonctions, Noem a souvent dirigé des initiatives visant à mettre en avant la répression de l'immigration. Elle a participé à des opérations de contrôle migratoire et a été l'image d'une campagne avertissant les immigrants sans statut de se autodéporter.
La visite de Noem s'inscrit dans un voyage de trois jours, qui inclut également des déplacements en Colombie et au Mexique. Les Vénézuéliens expulsés ont été renvoyés ce mois-ci après que Trump a invoqué la Loi de Ennemis Étrangers de 1798.
Cette loi permet au président d'agir en temps de guerre et d'expulser des étrangers sans qu'ils aient la possibilité de se présenter devant un juge. Un tribunal a maintenu une ordonnance interdisant au gouvernement d'expulser d'autres Vénézuéliens au Salvador sous cette loi.
Une question clé reste en suspens concernant le statut des expulsés : quand et comment pourraient-ils être libérés de la prison, appelée Centre de Confinement du Terrorisme (CECOT). Actuellement, ils ne purgent pas de peine et ne sont plus visibles dans le système de localisation des détenus de l'ICE.
Ils n'ont pas comparu devant un juge au Salvador, ce qui soulève des interrogations sur leur avenir et les procédures à suivre pour leur libération.
La visite de Kristi Noem met en lumière les tensions autour de l'immigration et les droits humains. Les conditions de détention des Vénézuéliens au Salvador soulèvent des préoccupations majeures. Ce dossier complexe continue d'évoluer, et les prochaines étapes seront cruciales pour les personnes concernées.