Joël Guerriau, sénateur, sera jugé en novembre pour des faits graves, y compris la détention de stupéfiants. Gérard Larcher, président du Sénat, a annoncé qu'il saisirait le comité de déontologie pour envisager des sanctions disciplinaires à son encontre. Guerriau, âgé de 67 ans, est accusé d'avoir dilué de la MDMA dans du champagne pour en faire consommer à sa collègue Sandrine Josso, dans le but de commettre un viol ou une agression sexuelle.
Des révélations récentes ont émergé suite à l'émission Complément d’enquête sur France 2. Un témoignage d'une femme a fait surface, affirmant avoir été abusée par Guerriau en 2022. Ce dernier a réagi en déclarant qu'il avait été « très bien reçu » à la buvette du Sénat, tentant ainsi de minimiser les accusations.
Lors d'une réunion du Bureau, Larcher a précisé qu'il agirait dès qu'il recevrait l'ordonnance de renvoi devant le tribunal. Cela permettra au Bureau de se prononcer sur une sanction disciplinaire contre le sénateur, en se basant sur des éléments objectifs fournis par la justice.
Le règlement du Sénat stipule que la saisine du comité de déontologie est nécessaire avant toute sanction disciplinaire. Plusieurs mesures peuvent être envisagées, telles que la censure ou l’exclusion temporaire. Larcher a rappelé que seul le Conseil constitutionnel pouvait déchoir un sénateur de son mandat, tout en soulignant l'importance pour Guerriau de se démettre de son poste.
Guerriau, suspendu par son parti Horizons et son groupe parlementaire Les Indépendants, a choisi de ne pas démissionner jusqu'à ce que la justice se prononce. Toutefois, il a accepté de se mettre en retrait de ses travaux parlementaires. Cette situation crée une pression croissante sur lui et sur le Sénat pour agir rapidement.
La présidence du Sénat a reçu des courriers, notamment de l'avocat de Sandrine Josso, demandant des éclaircissements sur les mesures à prendre contre Guerriau. Cela montre l'importance de la transparence dans cette affaire délicate.
La situation de Joël Guerriau soulève des questions cruciales sur l'intégrité et la responsabilité au sein du Sénat. Avec un procès prévu en novembre et des sanctions possibles, l'affaire continue de se développer. Les décisions prises par le comité de déontologie et le Bureau du Sénat seront déterminantes pour l'avenir du sénateur et pour l'image de l'institution.