Le sénateur Chris Van Hollen a rapporté mercredi que les autorités salvadoriennes lui avaient refusé l'accès à Kilmar Abrego Garcia. Ce dernier, un Salvadorien, a été déporté par erreur et est actuellement détenu dans une prison réputée pour sa dureté.
Van Hollen, qui est membre du Comité des relations étrangères du Sénat américain, est arrivé au Salvador avec l'intention de rencontrer des responsables pour discuter de la libération d'Abrego Garcia. Cependant, il a déclaré que le vice-président salvadorien, Felix Ulloa, lui avait indiqué qu'il ne pouvait pas autoriser une visite ou un appel avec Abrego Garcia.
Le sénateur a exprimé son indignation face à la situation, affirmant : « Pourquoi le gouvernement des États-Unis devrait-il payer le gouvernement du Salvador pour incarcérer un homme qui a été illégalement expulsé des États-Unis et qui n'a commis aucun crime ? » Cette déclaration souligne les tensions entre les deux pays concernant la gestion des déportations.
Depuis que Washington a reconnu qu'Abrego Garcia avait été déporté en raison d'une erreur administrative, la Cour suprême des États-Unis a ordonné au gouvernement de faciliter son retour. Malgré cela, le président salvadorien, Nayib Bukele, a déclaré qu'il n'avait aucune intention de le renvoyer.
Un juge a récemment annoncé qu'il n'imposerait pas immédiatement de sanctions au gouvernement pour avoir ignoré son ordre concernant la suspension des déportations. Cependant, il a averti qu'il n'accepterait pas de manœuvres dilatoires de la part de l'administration Trump.
Les avocats d'Abrego Garcia ont affirmé qu'il n'avait jamais été accusé ou condamné pour un crime. Ils ont également nié les allégations du ministère de la Justice américain selon lesquelles il serait membre de la gang MS-13.
La situation d'Abrego Garcia a suscité des réactions vives, tant aux États-Unis qu'au Salvador. Van Hollen a insisté sur le fait qu'aucune preuve n'a été fournie pour soutenir les accusations portées contre lui. Cette absence de preuves met en lumière les failles du système de déportation actuel.
Les avocats ont également signalé que les détenus n'avaient pas accès à des avocats ni à un contact avec le monde extérieur depuis leur arrivée en prison. Cela soulève des questions éthiques sur les droits des migrants et les procédures de déportation.
La situation de Kilmar Abrego Garcia illustre les défis complexes liés aux déportations et aux droits des migrants. Alors que les tensions entre les États-Unis et El Salvador persistent, la nécessité d'une réforme du système de déportation devient de plus en plus évidente. Les appels à la justice et à la transparence se multiplient, mais la résolution de cette affaire reste incertaine.