Le secrétaire à la santé, Wes Streeting, a récemment déclaré qu'il n'y avait pas de budget pour un service d'euthanasie assistée. Cette annonce fait suite à un vote historique des députés qui a approuvé la législation. Streeting, qui s'est opposé à cette loi, a partagé ses raisons sur Facebook.
Dans son message, Streeting a souligné le manque d'accès à des soins de fin de vie de qualité. Il a également mentionné les contraintes financières qui pèsent sur le NHS, ce qui pourrait aggraver la situation des patients en fin de vie. Il a exprimé son inquiétude quant à la décision des députés, craignant qu'ils aient fait le mauvais choix.
Il a promis de s'assurer que si la loi était adoptée, elle serait bien mise en œuvre. Cependant, il a insisté sur le fait que créer les conditions nécessaires prendra du temps et des ressources. Selon lui, il n’y a pas de budget pour cela, et la politique consiste à faire des choix difficiles.
Les partisans de la loi affirment qu'elle donnera aux adultes en phase terminale le choix de la façon dont ils souhaitent mourir. Ils estiment qu'elle pourrait prévenir des décès douloureux. Cependant, les critiques s'inquiètent des risques de coercition pour ceux qui pourraient être poussés à demander une mort assistée.
Streeting a cité l'ancien premier ministre travailliste, Gordon Brown, en disant qu'il n'y a pas de liberté effective de choix si l'option alternative n'est pas disponible. Cela souligne l'importance de fournir des soins de fin de vie adéquats.
Une évaluation d'impact publiée en mai a fourni une analyse financière des coûts et des économies potentielles. Selon cette évaluation, les économies pour le NHS pourraient atteindre jusqu'à 10,3 millions de livres dans les six premiers mois. Cela inclut les coûts liés aux soins hospitaliers, aux soins primaires, et aux médicaments.
À long terme, les économies pourraient atteindre entre 5,84 millions et 59,6 millions de livres au bout de dix ans. Cependant, la mise en place d'un service d'euthanasie assistée entraînerait également des coûts importants, notamment pour le personnel et la formation.
Alors que les pairs se préparent à examiner le projet de loi, la militante Dame Esther Rantzen a exprimé que leur rôle est de scruter le texte sans s'opposer à la volonté de la Chambre des communes. Elle a souligné l'importance de respecter le processus démocratique.
De son côté, la baronne Tanni Grey-Thompson a appelé à des garanties supplémentaires pour protéger les personnes vulnérables. Elle a exprimé l'espoir que des amendements puissent renforcer le texte avant son adoption finale.
Le débat sur l'euthanasie assistée continue de susciter des émotions fortes et des opinions divergentes. Alors que le projet de loi avance, il est crucial de prendre en compte les préoccupations soulevées par les opposants et de s'assurer que des protections adéquates sont mises en place pour les personnes vulnérables. La discussion sur ce sujet délicat est loin d'être terminée.