Le Haut-Commissariat au Plan (HCP) envisage la création d'un service national universel (SNU) « vitaminé » qui pourrait passer de 40 000 jeunes en 2023 à 200 000. Cette initiative soulève des questions essentielles sur l'engagement des jeunes et la cohésion nationale.
La première option proposée par le HCP repose sur le volontariat. Ce SNU « vitaminé » impliquerait une augmentation significative du nombre de jeunes participants, avec un coût estimé à 600 millions d'euros. L'engagement se déroulerait dans divers domaines tels que la sécurité civile et la solidarité.
Cependant, le HCP souligne que cet engagement, bien qu'ambitieux, pourrait être limité par le nombre restreint de participants. Cela pourrait affecter la portée « universelle » de cette initiative.
Une autre option envisagée est celle d'un service militaire volontaire de six mois, touchant 70 000 jeunes chaque année. Ce modèle pourrait coûter environ 1,7 milliard d'euros, sans prendre en compte les infrastructures nécessaires. Cette approche vise à renforcer la culture de défense et à susciter des vocations au sein de l'armée.
Malgré ses avantages, le HCP note que l'élargissement des effectifs pourrait être compliqué par les contraintes logistiques sur les armées. L'expérience antérieure montre que ces défis sont non négligeables.
Un autre scénario propose un service civil universel et obligatoire, impliquant un séjour de cohésion de douze jours suivi d'une mission civique d'au moins six mois. Le coût total pourrait atteindre 3,5 milliards d'euros.
Ce modèle pourrait constituer un levier puissant pour renforcer l'engagement civique. Cependant, il soulève également d'importantes questions juridiques et organisationnelles, selon le HCP.
Enfin, le HCP envisage le retour d'un service militaire obligatoire de six mois. Ce scénario viserait à renforcer la culture de défense et la mixité sociale. Toutefois, il présente des défis logistiques majeurs et pourrait coûter jusqu'à 14,5 milliards d'euros par an.
La faisabilité de ce modèle est remise en question, surtout par rapport au choix actuel de la France pour une armée de métier.
Pour conclure, le HCP propose deux scénarios hybrides qui semblent être les plus prometteurs. Ces modèles, d'un coût annuel d'environ 5 milliards d'euros, incluraient un service civil obligatoire suivi d'un choix entre un service militaire ou civil supplémentaire.
Ces options pourraient offrir une solution équilibrée pour répondre aux besoins de cohésion nationale tout en permettant aux jeunes de s'engager selon leurs aspirations.
Le débat sur le service national en France est plus que jamais d'actualité. Les différentes options proposées par le HCP visent à renforcer l'engagement des jeunes tout en tenant compte des enjeux de sécurité et de cohésion sociale. L'avenir de ces projets dépendra de l'acceptation et de la mise en œuvre efficace de ces idées.