Le Défenseur du Peuple, Ángel Gabilondo, a souligné les nombreuses plaintes reçues concernant les conditions d'accueil dans les différents établissements du système d'accueil humanitaire. Il a mis en lumière le manque d'adéquation des installations pour des séjours prolongés et la limitation du nombre d'interprètes, de services juridiques, sanitaires et psychosociaux.
Les réclamations liées à la migration occupent le quatrième rang parmi les plaintes reçues par l'institution, après celles concernant l'administration de la Justice, la sécurité sociale et l'emploi, ainsi que l'obtention d'asile. Gabilondo a présenté ces détails ce matin lors de la remise de son Rapport Annuel 2024 à la présidente du Congrès des Députés, Francina Armengol.
Il a également indiqué qu'un étude sur les mineurs migrants non accompagnés a été réalisée et conclue, bien qu'il doive encore décider s'il est approprié de la partager avec le public. Ces annonces interviennent une semaine après le pacte entre le PSOE et Junts pour la réinstallation obligatoire de 4 000 mineurs migrants.
Les autonomies du PP ont protesté contre cette réforme de la Loi sur l'Étranger, arguant du manque de ressources matérielles et humaines pour accueillir dignement davantage de mineurs. Ils ont signalé que leurs centres sont saturés.
Les interventions de Gabilondo à la Chambre Basse renforcent ces plaintes, en ajoutant celles reçues concernant la gestion des administrations. Il a rappelé qu'un grand nombre de personnes ont signalé des difficultés pour obtenir des rendez-vous pour exprimer leur volonté de protection internationale.
Gabilondo a noté que de nombreuses plaintes concernaient la présence de présumés mineurs, ainsi que l'insécurité et les désagréments causés par l'incertitude sur l'état des dossiers des demandeurs. Dans ce contexte, il a demandé des informations sur le protocole d'action à mettre en place lors de l'arrivée de grands contingents de migrants sur les côtes espagnoles, notamment aux Canaries.
Il a révélé que le nombre de migrants atteignant ces côtes a augmenté de 17,4% par rapport à l'année précédente. Après une visite au port de La Restinga en février 2024, il a initié une action pour connaître les prévisions à ce sujet.
Gabilondo a décrit l'étude sur les mineurs étrangers non accompagnés comme étant très approfondie, avec des informations jugées pertinentes. Il espère que le rapport sera finalisé bientôt, mais a précisé que la décision de le publier appartient au Défenseur du Peuple.
Le document présenté souligne que la situation des mineurs étrangers non accompagnés sera traitée de manière spécifique par le Défenseur du Peuple, affirmant ainsi l'engagement de l'institution à améliorer les conditions d'accueil.
En conclusion, les déclarations d'Ángel Gabilondo mettent en lumière des enjeux cruciaux liés aux conditions d'accueil des migrants. Les plaintes croissantes et les préoccupations concernant les mineurs non accompagnés nécessitent une attention urgente et des actions concrètes pour garantir un traitement digne et approprié. L'engagement du Défenseur du Peuple sera essentiel pour répondre à ces défis.