Les principales fédérations du commerce en France demandent le déréférencement des plateformes Shein et Temu. Cette demande intervient dans le cadre d'une proposition de loi visant à réguler le secteur de la fast fashion. Dans une lettre adressée au gouvernement, ces fédérations soulignent des préoccupations majeures concernant la conformité des produits.
Selon des enquêtes européennes, entre 85 et 95% des produits offerts sur Temu, Shein et AliExpress ne respectent pas les normes en vigueur dans l’UE. Le Conseil du Commerce de France (CDCF) et la Confédération des Commerces de France (CCF) dénoncent cette situation alarmante. Ils estiment que cela nuit à la concurrence et à la sécurité des consommateurs.
Ces fédérations, en collaboration avec 14 autres organisations et plus de 230 enseignes, représentent environ 80% du secteur. Elles demandent à la Répression des Fraudes (DGCCRF) d'« engager sans délai une procédure de déréférencement » pour ces sites de fast fashion. Cela soulève des questions sur l'efficacité des régulations existantes.
Le Sénat a récemment examiné une proposition de loi pour freiner la fast fashion, particulièrement axée sur les pratiques de Shein. Cette loi vise à limiter l'impact environnemental de l'industrie textile. Les fédérations rappellent que le Code de la consommation permet déjà des actions contre les manquements graves.
Les signataires insistent sur le fait qu'un commerçant français vendant une majorité de produits non conformes serait immédiatement sanctionné. Ils plaident pour une égalité de traitement entre les commerçants locaux et ces géants asiatiques, qui semblent échapper aux règles établies.
Les fédérations mettent en avant que ces plateformes ne respectent pas plusieurs obligations fiscales et commerciales. Elles éludent la TVA, contournent les droits de douane et violent les règles d’étiquetage. Cela crée une distorsion de concurrence préjudiciable pour les commerçants français et les PME qui s'efforcent de respecter les normes.
Les effets de cette concurrence déloyale se font sentir dans tout le secteur. Les entreprises responsables, qui investissent dans la conformité, se retrouvent désavantagées face à des acteurs qui ne respectent pas les règles. Cela soulève des inquiétudes quant à l'avenir du commerce local.
La demande de déréférencement des plateformes Shein et Temu par les fédérations du commerce en France souligne un besoin urgent de régulation dans le secteur de la fast fashion. Avec une majorité de produits non conformes, il est crucial de protéger les commerçants locaux et d'assurer une concurrence équitable. Les actions législatives en cours pourraient jouer un rôle déterminant dans ce processus.