
Plus de 80 députés français exigent l'interdiction de Shein sur le territoire national. Cette demande vise à protéger les travailleurs, la santé publique et la planète. Sandrine Le Feur, présidente de la commission du Développement durable, mène cette initiative, publiée dans La Tribune.
Les parlementaires estiment que l'arrivée de Shein au BHV à Paris n'est pas une démocratisation de la mode, mais plutôt une dédiabolisation de la marque. Ils soulignent que cette entreprise représente le visage le plus brutal de la fast-fashion, qui cherche à gagner en respectabilité tout en nuisant à l'environnement et à l'économie.
Les signataires de cette lettre dénoncent la concurrence déloyale et l'inondation du marché par des produits jugés toxiques. Ils appellent à une interdiction immédiate de la marque en France pour protéger les consommateurs et l'industrie locale.
Les députés ont convoqué les dirigeants de Shein pour discuter de leurs pratiques. Cette audition, initialement prévue le 26 novembre, a été reportée au 2 décembre. Shein a justifié ce report par une audience judiciaire prévue le même jour.
Les parlementaires affirment que le débat ne peut plus se limiter à l'indignation. Ils souhaitent des réponses concrètes sur les méthodes de la marque, qui a tenté d'éviter cette audition.
Shein est également dans le viseur du gouvernement. La plateforme doit comparaître devant le tribunal judiciaire de Paris pour statuer sur la suspension de son site en France. Cette situation fait suite à la vente de produits controversés, tels que des poupées sexuelles d'apparence enfantine.
Ce procès met en lumière les préoccupations croissantes autour de la régulation des plateformes de fast-fashion. Les députés ont déposé une proposition de résolution européenne pour renforcer les contrôles.
Cette année, Shein a déjà écopé de trois amendes en France, totalisant 191 millions d'euros, pour des pratiques commerciales trompeuses. Ces sanctions soulignent les enjeux éthiques et légaux liés à la fast-fashion.
Les parlementaires insistent sur la nécessité d'une fermeté accrue envers les plateformes de vente en ligne. Ils espèrent que ces mesures contribueront à protéger les consommateurs et à garantir des pratiques commerciales équitables.
La demande d'interdiction de Shein en France soulève des questions cruciales sur la fast-fashion et ses impacts. Les députés cherchent à instaurer des mesures pour protéger la santé publique et l'environnement. Le débat est loin d'être terminé, et les prochaines étapes seront déterminantes pour l'avenir de la mode en France.