Emmanuel Macron était présent lors de l’émission « Urgence Océan » sur France 2 mardi soir. Lors de cette émission, une question a suscité son agacement. Il a été interrogé sur la nomination de son ancien ministre de l’Intérieur, Christophe Castaner, dans un comité pour conseiller Shein, un géant chinois de la fast-fashion.
Le président a défendu Castaner, affirmant qu'il est un homme libre qui a consacré beaucoup de temps à la chose publique. Il a également précisé qu'il n'avait pas discuté de cette nomination avec lui. Macron a mis en avant le bilan positif de Castaner, notamment en tant que président du Grand Port de Marseille.
Macron a exprimé son désaccord avec l'idée de stigmatiser les individus, affirmant que cela nuit au débat. Il a déclaré : « Si vous voulez mettre des gens au pilori, je trouve ça nul par rapport au débat. » Le président a insisté sur le fait qu'il ne souhaitait pas juger Castaner personnellement.
Il a également critiqué les méthodes utilisées dans ce débat, les qualifiant de stigmatisantes. Macron a conclu en disant qu'il n'avait pas l'intention de s'engager davantage sur ce sujet.
Le géant Shein est au cœur des préoccupations des parlementaires. Une proposition de loi adoptée par le Sénat vise à lutter contre la fast-fashion, un phénomène en pleine expansion. Cette loi prévoit des pénalités pour les entreprises polluantes et des obligations pour les plateformes et influenceurs.
Le texte met en place des outils pour réguler cette industrie, souvent désignée comme mode « ultra-éphémère ». Les sénateurs cherchent à limiter l'impact écologique de la fast-fashion, qui est de plus en plus critiquée pour ses effets sur l'environnement.
Shein se distingue par sa capacité à lancer un nombre impressionnant de nouveaux produits. En moyenne, l'entreprise introduit 7 220 nouvelles références par jour. Cette stratégie lui permet de dominer le marché, mais soulève des questions sur son impact écologique et social.
De plus, elle est soupçonnée d'exploiter le travail forcé des Ouïgours, ce qui ajoute une dimension éthique à la critique de ses pratiques. Ces préoccupations ont incité les législateurs à agir pour encadrer cette industrie.
Emmanuel Macron a également abordé d'autres sujets lors de l'émission. Il a évoqué son souhait d'interdire les réseaux sociaux aux moins de 15 ans si l'Union Européenne n'agit pas. Cette déclaration montre son engagement à protéger les jeunes des dangers potentiels des réseaux sociaux.
Il a également mentionné son interaction avec l’activiste Paul Watson, affirmant qu'ils allaient « s’arranger » pour respecter les règles d'asile en France. Ces commentaires soulignent la volonté du président de trouver des solutions aux défis contemporains.
En somme, Emmanuel Macron a exprimé des opinions claires sur la fast-fashion et les enjeux qui l’entourent. Son engagement à défendre Christophe Castaner tout en critiquant les méthodes de débat montre sa volonté de maintenir un dialogue constructif. La proposition de loi contre la fast-fashion marque une étape importante dans la régulation de cette industrie en pleine croissance.