Marie Vaislic, rescapée de la Shoah, est décédée ce jeudi à Toulouse, à l’âge de 94 ans. Son fils, Claude Vaislic, a confirmé cette triste nouvelle, soulignant son engagement à ne pas laisser oublier l’horreur de l’Holocauste. Elle avait été libérée du camp de Bergen-Belsen le 15 avril 1945, aux côtés de 60 000 survivants, par les troupes britanniques.
Arrêtée le 24 juillet 1944, Marie Vaislic, alors âgée de seulement 14 ans, a été déportée au camp de Ravensbrück. Ce trajet, interminable et insoutenable, l’a plongée dans une réalité atroce. Elle a partagé des souvenirs déchirants, témoignant que « la mort, la vie, cela ne voulait plus rien dire ».
Dans son livre, intitulé « Il n’y aura bientôt plus personne », publié avec l’aide de la journaliste Marion Cocquet, elle a voulu s’assurer que cette période de l’Histoire ne devienne pas abstraite et lointaine. Elle a lutté pour que les générations futures se souviennent de ces événements tragiques.
Alors que le camp de Ravensbrück était sur le point d’être libéré par les forces russes, Marie Vaislic a été transférée au camp de Bergen-Belsen. Ce camp, où près de 70 000 personnes ont été assassinées par les nazis, a profondément marqué son existence. Dans son livre, elle a écrit que ce lieu « a emporté ce que j’étais avant ».
Sa libération, survenue le 15 avril 1945, a été un moment de soulagement pour elle et pour les autres survivants. Toutefois, les souvenirs de cette période restent gravés dans sa mémoire, témoignant de la brutalité de l’Holocauste.
Marie Vaislic a consacré sa vie à partager son témoignage, soulignant l’importance du devoir de mémoire. Elle a souvent exprimé sa crainte que les atrocités de la Shoah ne soient oubliées. Son récit est un appel poignant à la vigilance contre l’oubli.
Elle a également encouragé les jeunes générations à s’intéresser à l’histoire, afin que de tels événements ne se reproduisent jamais. Son engagement et sa détermination à faire entendre sa voix resteront une source d'inspiration.
Marie Vaislic laisse derrière elle un héritage puissant. Son témoignage et son livre rappellent l'importance de se souvenir des horreurs de l’Holocauste. En partageant son histoire, elle a contribué à faire en sorte que l’horreur vécue ne soit jamais oubliée. Son décès est une perte pour tous ceux qui l’ont connue et pour ceux qui continuent de lutter pour la mémoire de cette période sombre de l’histoire.