Victoria Salinas, une éducatrice sociale, a remis ce mardi plus de 110 000 signatures au Ministère de l'Intérieur. Cette initiative, lancée sur Change.org, vise à demander une meilleure sécurité dans les centres pour mineurs. Ce besoin urgent a été déclenché par le présumé meurtre d'une collègue par trois mineurs à Badajoz.
Salinas a souligné que "les moyens nécessaires ne sont pas mis en place". Elle a exprimé le souhait que les éducateurs puissent travailler dans des conditions de sérénité. Elle a également insisté sur l'importance d'une ratio minimale d'éducateurs par équipe et par centre. "Nous voulons que ces mesures soient respectées car elles ne le sont pas à l'échelle nationale", a-t-elle déclaré.
Depuis le lancement de la campagne, Salinas a noté une répercussion énorme des événements. Malheureusement, d'autres incidents graves ont continué à se produire dans les centres pour mineurs. Elle a déploré que, malgré ces tragédies, les agressions ne cessent pas.
Bien que la liste des demandes soit longue, elle a insisté sur le fait que "l'essentiel" est d'assurer la sécurité des éducateurs. "Nous avons tous, pour diverses raisons, subi des menaces ou des blessures", a-t-elle ajouté. La passivité des administrations publiques est, selon elle, un problème majeur.
Concernant la collègue assassinée, Salinas a fait remarquer qu'il est impensable qu'elle ait été seule lors d'un shift commençant à 20 heures. En général, les éducateurs tentent de maintenir un cadre de vie quotidien normal avec des horaires et des activités variées.
Les tâches comprennent également la coordination avec les tribunaux pour rédiger des rapports sur l'avancement des objectifs des jeunes. Salinas a précisé que, malgré ces responsabilités, des éléments supplémentaires sont souvent ajoutés au travail quotidien, ce qui complique encore la situation.
Salinas a été surprise par l'impact de sa campagne en mémoire de sa collègue Belén. Elle a déclaré que les éducateurs sociaux font face à des situations de risque quotidiennes sans suffisamment de sécurité. Il manque des protocoles clairs et un personnel minimum.
Des collègues ont également partagé leurs expériences. Borja Prieto, éducateur dans un centre de réinsertion, a décrit avoir été confronté à de nombreuses situations violentes. Ana Donoso a évoqué des moments très difficiles, tandis que Rubén Rubio a exprimé son ras-le-bol face aux mauvaises conditions de travail et au manque de reconnaissance.
La situation dans les centres pour mineurs nécessite une attention immédiate et des actions concrètes. Les éducateurs comme Victoria Salinas demandent des mesures de sécurité urgentes. La collecte de signatures est un appel à une prise de conscience collective et à une réforme nécessaire pour protéger ceux qui travaillent avec des jeunes en difficulté.