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L'adaptation de Stephen King : Le Singe est une blague de mauvais goût

Publié le : 21 février 2025

Introduction

Le film The Monkey, une adaptation de la nouvelle de Stephen King réalisée par Osgood Perkins, présente une vision troublante d'un jouet maudit. L'histoire suit un jeune garçon qui découvre ce jouet, mais les résultats sont décevants. En effet, le film semble plus être une personnification de ses démons qu'une véritable exploration de ses thèmes.

Une adaptation problématique

The Monkey commence avec un avertissement : "Comme la vie". Cette phrase, inscrite sur une boîte à chapeaux, annonce le ton du film. Hal et Bill, des jumeaux, découvrent un jouet qui, au premier coup d'œil, semble inoffensif. Cependant, dès que Hal le remonte, le chaos s'ensuit, entraînant une violence aléatoire et sanglante.

Les conséquences sont tragiques : des babysitters décapitées, des mères victimes d'hémorragies cérébrales, et des tantes immolées. La mort suit Hal tout au long de sa vie, mais elle n'est pas vraiment vengeresse. Dans la nouvelle de King, le singe représente plutôt la malchance que le mal absolu.

Les défauts de la réalisation

Osgood Perkins, connu pour son style visuel distinctif, semble ici peiner à équilibrer l'horreur et l'humour. Bien que le film contienne des moments mémorables, comme un père paniqué tentant de détruire le singe avec un lance-flammes, l'ensemble reste tonalement confus. La tentative d'ajouter de la légèreté ressemble à celle d'un enfant jouant avec un loupe sur des fourmis, ce qui ne fait qu'accentuer le manque d'humour.

Les thèmes de rédemption et de nihilisme sont dilués par une narration incohérente. Les moments comiques, bien que divertissants, semblent superflus et ne s'intègrent pas bien dans l'histoire. Perkins semble plus préoccupé par l'esthétique que par la profondeur narrative.

Un manque de développement des personnages

Un des défauts majeurs de The Monkey réside dans son incapacité à développer ses personnages. King a souvent critiqué des adaptations, les comparant à des "Cadillac sans moteur". Ce film ne fait pas exception, montrant un mépris flagrant pour la caractérisation. Les personnages sont unidimensionnels, et leur évolution est presque inexistante.

La transition de l'histoire d'un récit de passage à l'âge adulte à un drame familial est brusque et déroutante. Hal, en tant qu'adulte, devient un père en conflit avec son fils, mais cette dynamique n'est pas explorée de manière satisfaisante. Le film se perd dans des séquences de violence gratuite sans véritable message.

Conclusion

En somme, The Monkey est une adaptation qui échoue à capturer l'essence de l'œuvre de King. Malgré quelques moments d'humour et des performances solides, le film est une carcasse vide qui ne parvient pas à offrir une expérience cohérente. Les fans de King et de l'horreur méritent mieux qu'un tel mélange de gore et de confusion.

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