La vice-présidente et ministre du Travail, Yolanda Díaz, est consciente depuis un mois que les travailleurs percevant le salario mínimo commenceront à payer l'IRPF cette année. Cette situation a été prise en compte lors de la recommandation d'augmentation par son comité d'experts, qui s'est basé sur le niveau de taxation actuel.
Díaz a déclaré lors d'une conférence de presse tendue qu'elle avait appris "par la presse" la décision du ministère des Finances d'imposer cette obligation. Cette déclaration a provoqué un échange de mots avec la ministre porte-parole, Pilar Alegría, soulignant les tensions au sein de la coalition.
Les délibérations du Conseil des ministres sont généralement secrètes, mais le rapport du comité d'experts est public depuis un mois. La vice-présidente a reçu ce document le 8 janvier, et le rapport a été présenté le 15 janvier. Ce même jour, elle a demandé à son équipe de proposer une augmentation maximale de 4,4% lors des négociations.
Lorsqu'elle a choisi ce chiffre, elle savait qu'il était calculé en tenant compte du fait que les travailleurs paieraient l'IRPF. Les experts ont stipulé que pour atteindre 60% du salaire moyen net, une augmentation du SMI brut serait nécessaire.
Dans leur rapport, les experts ont précisé que pour 2025, l'augmentation du SMI brut devrait être de 3,44% ou 4,41%. Ils ont également noté que si le seuil de taxation était modifié, cela nécessiterait un nouveau calcul de la retenue d'impôt. Ainsi, un SMI plus élevé pourrait entraîner un croissance plus faible du SMI brut.
En choisissant la partie haute de la fourchette recommandée, la vice-présidente a donc garanti que le SMI permettrait de respecter l'objectif de 60% du salaire moyen, tout en tenant compte du paiement de l'IRPF.
Ce mercredi, le ministre de l'Économie, Carlos Cuerpo, a commenté la situation depuis la Pologne. Il a précisé que l'augmentation de 4,4% "découle des recommandations du rapport d'experts". Il a souligné que cette augmentation tient déjà compte des impôts potentiels à payer.
Cuerpo a été clair sur le fait que la vice-présidente est pleinement consciente des résultats du rapport, étant donné que le ministère du Travail dirige l'étude. Cela montre l'importance de la communication au sein du gouvernement concernant ces décisions.
En résumé, la situation autour de l'augmentation du SMI et de l'IRPF a mis en lumière des tensions au sein du gouvernement. Les décisions prises par la vice-présidente étaient basées sur des calculs précis, mais ont suscité des controverses quant à leur mise en œuvre. La transparence et la communication interne semblent essentielles pour éviter de futurs malentendus.