La société Snapchat, avec ses 26 millions d'utilisateurs actifs mensuels en France, se trouve face à des défis liés au RGPD. Le directeur général France, Grégory Gazagne, a déclaré que ce n'est pas à Snapchat de prendre la responsabilité de vérifier l'âge des utilisateurs. Au lieu de cela, il propose que cette mesure soit gérée au niveau des magasins d'application.
Grégory Gazagne a suggéré que la vérification de l'âge devrait être centralisée lors de la configuration du téléphone. Cela impliquerait que les utilisateurs fournissent leur âge réel et le vérifient avec une carte d'identité. Ce processus unique simplifierait la vérification pour toutes les applications, selon lui.
Il a également souligné que des entreprises comme Apple et Google sont bien équipées pour gérer les données personnelles. Cela garantirait une meilleure sécurité des données, contrairement à une dispersion parmi de nombreuses applications.
Snapchat est en discussion avec le gouvernement et d'autres plateformes pour trouver une solution simple et durable concernant la vérification de l'âge. Emmanuel Macron a exprimé son soutien à cette initiative, soulignant qu'il y a une jeunesse affectée par l'usage des réseaux sociaux.
La ministre déléguée chargée du Numérique, Clara Chappaz, cherche à mobiliser les partenaires européens pour imposer cette vérification. Elle souhaite même interdire l'accès aux réseaux sociaux pour les moins de 15 ans en France.
Tout comme Snapchat, le géant Meta (qui possède Facebook et Instagram) plaide pour que la responsabilité de la vérification de l'âge incombe aux magasins d'application. L'entreprise a lancé une campagne publicitaire pour soutenir cette position, utilisant des spots TV et des affiches pour sensibiliser le public.
Cette approche vise à protéger les jeunes utilisateurs tout en allégeant la charge sur les réseaux sociaux eux-mêmes. La question de la protection des mineurs reste un enjeu majeur dans le débat sur les réseaux sociaux.
La vérification de l'âge sur les réseaux sociaux est un sujet complexe qui nécessite une collaboration entre les entreprises et les gouvernements. Les propositions de centralisation et de responsabilité partagée pourraient offrir une solution viable pour protéger les jeunes utilisateurs. La discussion est ouverte et des décisions cruciales devront être prises pour l'avenir des réseaux sociaux en France.